➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 18 juillet 2018
Signe(s) particulier(s) :
– troisième épisode des aventures du comte Dracula, une nouvelle fois dirigées par le réalisateur d’origine Russe Genndy Tartakovsky ;
– Tinkles, le chien géant de Dennis (le petit-fils mi-humain mi vampire de Dracula), est apparu pour la première fois dans dans le court métrage "Puppy !" (également réalisé par Genndy Tartakovsky), présenté avant la diffusion en salles du "Monde Secret des Emojis" (2017), et dans lequel on croise le personnage de Mavis (la mère de Dennis et fille de Dracula) en train de lire une brochure sur la croisière pour laquelle elle et toute la famille embarquent dans cet épisode...
Résumé : Notre famille de monstres préférée embarque pour une croisière de rêve afin que Drac puisse enfin souffler un peu et savourer des vacances au lieu de s’occuper de tout le monde à l’hôtel. Tout s’annonce à merveille pour la petite famille, entre matchs de volley monstres, excursions exotiques et séances de bronzette au clair de lune… Mais les vacances idéales prennent un tour inattendu lorsque Mavis se rend compte que Drac est tombé sous le charme de la mystérieuse Ericka, la capitaine humaine du navire, dont le secret les menace tous…
La critique
C’est déjà la troisième aventure que l’on découvre au cinéma du comte Dracula, de sa famille mi-humaine mi-monstrueuse, et de son Hôtel Transylvanie, un centre de villégiature cinq étoiles pour monstres qui accueille uniquement depuis 1898 des monstres, dont les plus célèbres sont Frankenstein, le loup-garou, l’homme invisible, ou encore la momie.
Et il fallait bien, pour pimenter un peu l’affaire, quitter les lieux pour offrir à ces personnages des vacances bien méritées, de quoi renforcer les liens familiaux un peu distancés par le travail, dont ceux entre Drac et sa fille, Mavis. Les voilà donc qu’ils embarquent tous pour une croisière exotique pour monstres, sur laquelle Drac va aussi tomber amoureux d’Ericka, sa capitaine humaine, sauf que cette dernière cache en fait ses intentions et origines, elle qui n’est autre qu’une descendante du professeur Van Helsing, le tristement célèbre tueur de monstres...
Toujours dessinés par les traits du réalisateur lui-même Genndy Tartakovsky, avant d’être storyboardés, les personnages affichent ici une expression toujours aussi développée et exagérée, où chaque pouvoir et faculté des monstres sont mises à profil pour créer des gags visuels et expressions rigolotes. Les aventures de Dracula et de sa bande sont ainsi toujours aussi folles, cartoonesques et colorées, bien que l’émotion et les sentiments ne soient jamais bien loin. On apprécie donc toujours autant cette animation délurée, sans temps mort, et bruyante, laquelle bénéficie aussi de moments particulièrement impressionnants, avec comme point de mire une scène finale où destructions et musiques se côtoient...
Il était en tout cas temps de permettre à l’intrigue de changer d’environnement, ce qui est ici le cas avec ces vacances monstrueuses, à défaut d’installer rapidement une lassitude géographique et redondance. Malgré tout, on ressent tout doucement un laisser-aller scénariste dans ce nouvel épisode, dans lequel les monstres s’humanisent d’ailleurs un peu trop à notre goût, et perdent ainsi un peu de leur saveur. Quoi qu’il en soit, le scénario soulève la question fondamentale et pertinente de la différence entre monstre et humain. Et qu’elle soit amenée ici de façon enfantine n’est pas un souci en soi, étant donné que le principal public visé reste ici les plus jeunes enfants. Par contre, du côté des obstacles rencontrés, on peine à trouver un quelconque intérêt aux méchants de l’histoire, tandis que l’un des deux est écrit de manière bien trop prévisible pour mériter la chandelle.