➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 04 juillet 2018
Signe(s) particulier(s) :
– s’inspire du livre "Red Sky in Mourning : A True Story of Love, Loss, and Survival at Sea" écrit par Tami Oldham Ashcraft en compagnie de l’auteure Susea McGearhar, et narrant l’aventure de la première et de son fiancé Richard Sharp, lorsqu’ils ont été confrontés en 1983 à l’ouragan Raymond sur leur voilier de 13 mètres en plein océan Pacifique ;
– c’est le réalisateur islandais Baltasar Kormákur courtisé par Hollywood, et spécialiste des survivals, que l’on retrouve derrière la caméra de ce film, lui à qui doit notamment "Survivre" (2013) et "Everest" (2015).
Résumé : Tami Oldham et Richard Sharp décident de convoyer un bateau à travers le Pacifique et se retrouvent pris au piège dans un terrible ouragan. Après le passage dévastateur de la tempête, Tami se réveille et découvre leur bateau complètement détruit et Richard gravement blessé. À la dérive, sans espoir d’être secouru, Tami ne pourra compter que sur elle-même pour survivre et sauver celui qu’elle aime.
La critique
Le naufrage en mer pourrait être à lui seul un genre de film à part entière, tellement il a inspiré, et inspire encore, et plus que jamais, Hollywood. Il y a bien évidemment eu en 1972 "L’Aventure du Poséidon" de Ronald Neame, "En Pleine Tempête" de Wolfgang Petersen en 2000, ou encore et surtout "Titanic" de James Cameron en 1997, et plus récemment "All is Lost" de J.C. Chandor en 2013, "Au Cœur de l’Océan" de Ron Howard en 2015, ou encore "Le Jour de mon Retour" de James Marsh cette année. Des films de survie en haute mer, dans lesquels s’inscrivent pour certains d’entre eux une histoire d’amour venant rythmer d’autant plus les enjeux de survie, et/ou d’autres, comme "À la Dérivé", qui s’inspirent d’une histoire vraie.
Spécialiste pour filmer des survivals, Baltasar Kormákur en met d’ailleurs un nouveau en boîte. "À la Dérive" raconte le périple de Tami Oldham et de Richard Sharp, un couple naufragé pendant 41 jours en 1983 en plein océan Pacifique, après que leur embarcation ait été victime d’un ouragan dévastateur.
Adapté des mémoires de Tami Oldham, cette histoire est en somme toute classique dans son genre, et ne le renouvelle pas. Mais on sent le cinéaste habitué lorsqu’il s’agit de retranscrire et filmer des événements en conditions extrêmes. C’est ainsi que son film réserve quelques moments de tensions assez bien fichus, et bien aidés par une musique assez soutenue, et composée par Volker Bertelmann. De plus, le montage permet de casser la monotonie de la survie en mer, puisque le récit l’alterne, dans l’ordre des événements, avec les images de la rencontre du couple à Tahiti, de la naissance de leur amour, de leur union, et cela jusqu’au jour où tout a basculé... Ainsi, on a droit à deux niveaux de lecture qui s’entremêlent parfaitement, en permettant d’oxygéner le récit, et de divertir le spectateur, malgré le côté (il est vrai) dispensable sur papiers des flash-back liés à l’idylle en question. Mais bon, Shailene Woodley et Sam Clafin se débrouillent comme ils peuvent avec cette idée de romance parfaite, née dans un coin de paradis isolé. D’ailleurs, on reste bouche-bée devant la beauté de certains lieux filmés, et qui changent, eux, des images de synthèse.
Aussi, et tout en connaissant la destinée de son héroïne après le drame (puisqu’elle en a coécrit un livre), le scénario des frères Kandell saura tout de même créer la surprise pour quiconque ne connaissait pas cette histoire vraie. Oui, le twist final vous fera un petit effet, auquel on ne s’attendait pas forcément...