➡ Vu au cinéma Kinepolis Brussel / Bruxelles - Sortie du film le 14 mars 2018
Signe(s) particulier(s) :
– adapté du roman éponyme du même nom de David Levithan, auteur américain de fiction pour jeunes adultes.
Résumé : Une jeune adolescente timide tombe amoureuse d’A, un être/une âme qui voyage de jour en jour dans un corps différent d’habitants de la région, et du même âge.
La critique
"Every Day" soulève la question des limites de l’amour. Adapté d’un roman pour jeunes adultes, celui-ci sort quelque peu du moule par rapport à ses compatriotes, même si son dénouement tache. Finalement, entre les sentiments et le physique, n’y aurait-il qu’un pas à franchir ?
Pas toujours facile à imaginer, le scénario de cette romance fantastique met du temps à nous prendre par la main, tandis qu’il construit une idylle hors du commun entre une jeune demoiselle et un esprit (?) vivant, qui se déplace involontairement, et depuis sa naissance, de jour en jour dans le corps d’un adolescent différent et local, sans savoir dans lequel il se réveillera le lendemain, tout en rendant, au bout de vingt-quatre heures, le corps à son propriétaire, sans laisser (trop) de traces. Étrange, n’est-ce pas ?
Tombant amoureux de Rhiannon, on a d’abord droit aux présentations avec cet esprit appelé "A", et desquelles la demoiselle ressortira perturbée, avant que s’installe finalement entre eux une attirance allant plus loin de le physique...
"Every Day" fait clignoter un joli message de tolérance qui n’est pas pour nous déplaire, d’autant plus qu’on a droit à des séances de "bisous-bisous" entre Rhiannon et un adolescent de toute taille, toute couleur, ou de même sexe. Il fallait donc oser, mais attention à bien se protéger, Rhiannon, à force de changer d’individu quotidiennement...
Tandis que la tournure du scénario laisse bien des questions de réalisme au placard, et joue même sur une sous-intrigue laissant planer le doute sur les origines de "A", un bon nombre de spectateurs n’arriveront pas à envisager cette love-story. Mais il faut bien admettre qu’elle porte en elle une signature universelle, qui fait du bien à voir, surtout dans un film de ce genre, habitude aux bluettes insipides, destinées aux adolescents.