➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 07 mars 2018
Signe(s) particulier(s) :
– réalisé par le metteur en scène du premier "Fast & Furious" et "XxX" ;
– pas de fonds verts ici (bien trop chers pour la production), mais plutôt des écrans LED, de 30cm sur 30cm, permettant de créer des panneaux de la taille souhaitée pour la création de paysages dévastés par l’ouragan.
Résumé : Profitant du plus gros ouragan ayant jamais touché les Etats-Unis, une équipe de braqueurs d’élite infiltre la plus grande réserve de billets des États-Unis. Leur objectif : un braquage exceptionnel de 600 millions de dollars. Dans la ville désertée, Casey, une des convoyeuses de fond, et Will, un météorologiste de génie, vont devoir unir leurs forces en utilisant les connaissances de Will pour survivre au milieu de cette "tempête du siècle" et empêcher ces voleurs impitoyables de parvenir à leurs fins.
La critique
À priori, l’unique raison pour se déplacer en salle afin de découvrir cet "Hurricane", c’est pour le spectacle qu’il est censé, nous montrer, et peut-être aussi pour son intensité, ou, autrement dit le degré de danger qu’il est également censé présenter à ses personnages. Dans les deux cas, le nouveau film de Rob Cohen, créateur de la franchise "Fast & Furious", peine à insuffler un second souffle au divertissement décérébré des années 90 et 2000, à la "Twister".
Partant d’un scénario improbable où des braqueurs profitent d’un ouragan catégorie cinq pour organiser un casse, "Hurricane" tente tout d’abord le coup de l’émotion. En effet, on y découvre, en ouverture, deux enfants et leur père, tentant de fuir une énorme tempête, sauf que ce dernier mourra devant leurs yeux, emporté par un ballot de paille géant (ou quelque chose comme ça). Vingt-cinq ans plus tard, et malgré cette catastrophe, l’un des deux frangins est devenu docteur en météorologie, tandis que l’autre coule des jours tranquilles en mécanicien alcoolique. Mais tous deux se retrouveront (plus ou moins vite) à empêcher un énorme braquage d’argent lors de son transfert à la déchiqueteuse, tout en devant sauver leur peau face à la même tempête ayant emporté leur père, ainsi que celle de l’agent Casey, l’une des responsables (culottée) de ce transfert.
Vents violents, tornades, explosions, fusillades, raz-de-marée : tout est ici pensé (sans imagination) pour divertir le spectateur venu chercher sa dose d’action mainstream. Si le film n’a pas à rougir de sa consistance en la matière, il n’en ressort malheureusement aucun enjeu dramatique, la faute à des dialogues risibles écrits au second degré, un jeu d’acteurs de passable à effroyable, et une tempête qui, plutôt qu’être le véritable acteur du film, se retrouve constamment en arrière-plan dans l’intrigue, ce qui est assez frustrant. Visuellement aussi, "Hurricane" fait souvent mal aux yeux, que ça soit avec avec ses effets spéciaux pas très jolis, que par sa photographie assez sale. Et puis, pour un film qui traite d’un événement climatique majeur, force est de constater qu’il en survole la question scientifique, malgré le rôle de Toby Kebbell, spécialiste dans le domaine.