➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 21 février 2018
Signe(s) particulier(s) :
– adaptation de la série de bandes-dessinées d’aventures franco-belges "Spirou et Fantasio", publiées pour la première fois dans "Le Journal de Spirou" en 1938, tandis que les personnages ont été créés sous les traits de Rob-Vel, avant d’être popularisés par Franquin.
Résumé : Lorsque Spirou, prétendu groom dans un Palace, rencontre Fantasio, reporter en mal de scoop, tout commence très fort… et plutôt mal ! Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le Comte de Champignac, inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub, nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche. En compagnie de Seccotine, journaliste rivale de Fantasio, et de SPIP, petit écureuil espiègle, ils sont entrainés dans une poursuite effrénée entre l’Europe et l’Afrique. Spirou et Fantasio vont devoir faire équipe pour sauver Champignac… et accessoirement le reste du monde !
La critique
Après la sortie en salle en septembre dernier du "Petit Spirou" de Nicolas Bary, le cinéma français continue d’adapter, en vain, le monde de la bande-dessinée franco-belge, en s’attaquant d’ailleurs ici au même personnage...
Si vous êtes (grands) connaisseurs de la série de bandes-dessinées "Spirou et Fantasio", alors vous remarquerez que cette adaptation en est un ramassis quelque peu indigeste. Tandis que l’intrigue emprunte, par-ci, par-là, à diverses aventures du duo, ses personnages y sont présentés et rencontrés comme des cheveux dans la soupe, alors que le caractère (personnel ou physique) de ceux-ci n’est pas (ou peu) respecté. On y apprend ainsi, par exemple, que Spirou est un voleur sans scrupule, ou que Seccotine est davantage une séductrice qu’une journaliste. Ceci ne rend pas vraiment hommage aux plumes du plus célèbre groom de la bande-dessinée, si ce n’est via quelques clins d’œil.
Pour les autres, "Les Aventures de Spirou et Fantasio" plairont peut-être pour le côté "gadget" et burlesque de la mise en scène, ainsi que pour la distribution du film (de Thomas Solivérès, à Alex Lutz, en passant par Ramzy Bedia), qui tente de faire exister le truc.
Force est de constater que ces instantanés de bande-dessinée ne procurent pas la moindre once d’entrain, tant l’écriture ne soulève aucun intérêt. En effet, c’est bien beau de suivre des personnages hauts en couleurs dans des péripéties rocambolesques dévoilées à un rythme trépidant, mais faut-il encore que tout ce spectacle en vaille la peine, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. Dès lors, voir une mouche voler procure autant d’effets que regarder cette adaptation...