➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 17 janvier 2018
Signe(s) particulier(s) :
- premier long-métrage de Victor Saint Macary, lui qui a notamment co-scénarisé le récent film d’Yvan Attal "Le Brio" ;
- le réalisateur du film a fait appel à l’auteur de B.D. Winshluss pour le générique du film.
Résumé : Quoi de mieux pour ne plus jamais souffrir en amour que de tourner le dos à la vie de couple et de s’installer en coloc’ avec son meilleur ami ? C’est en tout cas ce qu’a décidé Vincent, ravagé par sa dernière rupture ! À un détail près : son meilleur ami est une meilleure amie, Néféli, jeune avocate déjantée. À peine installés, les deux potes se jurent de ne plus jamais tomber amoureux, de vivre d’amitié et d’histoires sans lendemain. Mais après quelques semaines de cohabitation complice et festive, Vincent rencontre Julie…
La critique
Inscrit dans l’air du temps, voilà une petite et sympathique comédie romantique qui aborde sans prétention, mais démonstration, la question de la possibilité d’une quelconque relation amoureuse au sein d’une grande amitié liant deux êtres de sexes opposés. Alors que les mentalités commencent à se délier dans notre société, la jeunesse, elle, se cherche encore dans notre réalité. "Ami-Ami" nous emmène, à sa manière, à la rencontre de Vincent et Néféli (origine grecque), deux meilleurs amis, assez paumés au niveau des sentiments, qui décident de s’installer en collocation, histoire de permettre à Vincent d’oublier sa dernière rupture...
Porté par William Lebghil et Margot Bancilhon, deux acteurs talentueux de la nouvelle génération (le premier ne cesse de tourner et la seconde est toujours à l’affiche du renier Anne Le Ny), "Ami-Ami" plaît par le manque de pudeur général dans mise en scène, que ça soit envers sa grande relation d’amitié que sa représentation de la jeunesse actuelle, bien affichée dans sa propre réalité. Le premier film de Victor Saint Macary n’a ainsi pas peur de filmer ces soirées où l’on verse de l’alcool dans l’aquarium du poisson rouge, ni la drogue, ni la nudité de ses personnages, ou encore moins ces vannes décomplexées entre potes, sans oublier ces militaires qui patrouillent dans les rues, qui permet d’autant plus au film de s’ancrer dans l’air du temps.
Du point de vue de son schéma narratif, le film s’essaie à quelques scènes ambiguës qui laissent planer le doute quant à la prévisibilité de son scénario, notamment lors d’un règlement de comptes plus "tragi" que "comique", et qui marque le spectateur. Mais globalement, tout est écrit d’avance, à l’avantage ou non de l’un ou l’autre personnage.
Si l’histoire se concentre sur deux, voire trois, personnages principaux, le film n’en n’oublie pas pour autant ses seconds-rôles, qui permettent aussi de nous ancrer dans ce qui compose l’actualité sociale, tout comme médicale.
Bande-annonce :