➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 27 décembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- adaptation de la pièce de théâtre du même nom écrite par Sébastien Thiéry, qui a d’ailleurs coécrit, co-réalisé le film, et qui reprend ici le rôle qu’il tenait dans sa pièce ;
- Christian Clavier retrouve Catherine Frot 35 ans après "Les Babas Cool" de François Leterrier.
Résumé : Un soir, en rentrant chez eux, Monsieur et Madame Prioux découvrent avec stupéfaction qu’un certain Patrick s’est installé chez eux. Cet étrange garçon est revenu chez ses parents pour leur présenter sa femme. Les Prioux, qui n’ont jamais eu d’enfant, tombent des nues… D’autant que tout semble prouver que Patrick est bien leur fils. Patrick est-il un mythomane ? Un manipulateur ? Les Prioux ont-ils oublié qu’ils avaient un enfant ? Madame Prioux, qui souffre de ne pas être mère, s’invente-t-elle un fils ?
La critique
On sait que Christian Clavier aime rire maladroitement des personnes d’origines différentes, après "Qu’est-ce qu’on a Fait au Bon Dieu" (2014) et "À Bras Ouverts" (2017). Il poursuit aujourd’hui sur sa lancée avec "Momo", l’adaptation d’une pièce de théâtre de 2015, dans laquelle Muriel Robin et François Berléand se rencontraient pour la première fois sur scène. Ici, Clavier donne la réplique à Catherine Frot, tandis que Sébastien Thiery (qui a écrit la pièce) reprend son rôle tenu dans sa pièce, alors qu’il a également coécrit et co-réalisé le film. "Momo", ça rencontre l’histoire d’un couple de bourgeois qui reçoit la visite de Patrick, qui prétend alors être leur fils, tandis qu’il souffre de surdité...
"Momo" est une comédie poussive qui aborde le thème de la paternité d’un couple qui n’a jamais eu d’enfant (à défaut d’avoir essayé), ainsi que la question de la différence suite à l’handicap (ici la surdité et la cécité). Évidemment, les sujets sont ici traités avec de gros traits, le film préférant livrer son lot de situations très appuyées (et absurdes) provoquées par les réactions et la relation de personnes "normales" face à l’handicap. De plus, les personnages ici handicapés ne sont pas aidés par leur écriture, puisqu’ils sont aussi présentés à la manière de légers dégénérés...
Alors que le personnage de Catherine Frot (que Patrick appelle "momo" suite à son trouble, d’où le titre) cherche à créer, avec pathos, l’émotion, Clavier nous ressort quant à lui son jeu de grimaces forcées, accompagnées de son fidèle double menton, tout en haussant la voix avec tout l’agacement qu’on lui connaît. Heureusement, la complicité existante entre les deux comédiens remonte un peu le niveau des interprétations, notamment face à la succession de gags surenchéris.