➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 15 novembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- adaptation du roman du même nom de Jo Nesbø, faisant partie d’une série de onze bouquins mettant en scène le personnage de d’Harry Hole, un inspecteur de la police d’Oslo ;
- première production internationale à poser ses caméras dans la capitale norvégienne et à bénéficier d’un crédit spécial mis en place par le nouveau gouvernement pour attirer les productions étrangères ;
- plus grosse production jamais tournée en Norvège.
Résumé : Lorsque le détective d’une section d’élite enquête sur la disparition d’une victime lors des premières neiges de l’hiver, il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une brillante recrue, il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce fléau, avant la tombée des prochaines neiges.
La critique
Les adaptations de romans scandinaves ont la cote sur le grand écran. Après celles de "Millénium" de l’écrivain suédois Stieg Larsson (le prochain est d’ailleurs en chantier sous la houlette de Fede Alvarez), ainsi que "Les "Enquêtes du Département V" de Jussi Adler-Olsen, voilà que débarque aujourd’hui dans nos salles "Le Bonhomme de Neige" de Jo Nesbø, septième tome consacré au personnage d’Harry Hole, un inspecteur solitaire obsessif et vulnérable, très porté sur la bouteille, pour échapper à sa réalité, et aux horreurs qu’il rencontre dans son boulot.
Il se retrouve alors ici confronté à un tueur en série, à la signature particulière, décapitant ses victimes, uniquement féminines... Avec l’aide d’une nouvelle coéquipière, il tentera de percer les mystères de ce bourreau, et de le traquer...
"Le Bonhomme de Neige" possède un charme spatial certain, étant donné qu’il a été tourné en Norvège (bien que la production ait eu recours à de la fausse neige). Ces étendues sauvages glaciales filmées renforcent ici l’immensité du terrain de "chasse" de ce tueur, aux intentions bien précises... La photographie de Dion Beebe ("Chicago", "Gangster Squad", "Mémoires d’une Geisha", "Into the Woods", et bientôt celle du "Retour de Mary Poppins") est ainsi particulièrement léchée, et permet des plans assez intéressants, notamment vis-à-vis des acteurs du film, face à l’évolution de leurs personnages, au fur et à mesure de l’enquête, assez chaotique...
S’il s’agit pourtant bien d’un thriller policier, le film a bien du mal à réitérer la tension qui se dégage de l’histoire originale. Avec ses innombrables longueurs, et fausses pistes dans lesquelles le scénario se (et nous) perd, on peine à trouver un quelconque intérêt pour cette enquête qui vole bas, avec du plomb dans l’aile. On s’étonne même de bien vite s’ennuyer, suite au manque de puissance de la mise en scène, et ses rebondissements aux effets aussi dévastateurs que ceux d’une goutte de pluie dans une flaque d’eau. Enfin, sans même livrer tous ses secrets, le dénouement du film s’avère être aussi décevant que son montage, à la six-quatre-deux, et peu cohérent.