➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 01 novembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- premier long-métrage de Tarek Boudali, mais toujours entouré de ses acolytes Philippe Lacheau et Julien Arruti ;
- film initialement intitulé "Mariage (Blanc) Pour Tous".
Résumé : Yassine, jeune étudiant marocain vient à Paris faire ses études d’architecture avec un visa étudiant. Suite à un événement malencontreux, il rate son examen, perd son visa et se retrouve en France en situation irrégulière. Pour y remédier, il se marie avec son meilleur ami. Alors qu’il pense que tout est réglé, un inspecteur tenace se met sur leur dos pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc…
La critique
Après "Babysitting" et sa suite, ainsi que "Alibi.com" en février dernier, une partie de l’équipe de "La Bande à Fifi" est (déjà) de retour au cinéma avec "Épouse-Moi Mon Pote", réalisé par l’un de ses figurants, Tarek Boudali, qui signe d’ailleurs ici sa première réalisation.
Ne tournons pas autour du pot, puisque cette comédie aligne les pires stéréotypes sur l’homosexualité, véhiculant de la moquerie, et nourrissant, indirectement, l’homophobie.
Le pire, là-dedans, c’est que c’est le public adolescent qui est la cible de cette comédie, ce qui est assez inquiétant, d’autant plus que l’homosexuel est ici réduit en un être efféminé, et obsédé sexuel... Bref, on n’avait pas vu aussi fielleux, ringard, peu inspiré, et insipide sur le regard porté sur l’homosexuel depuis longtemps. Il est somme toute évident qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent, pour le présenter de cette manière...
Même si l’intention de départ n’était sans doute pas bien méchante, mais plutôt naïve et moche, il est à relever que toute cette mise en scène autour d’un mariage entre personnes de même sexe est à mettre sur le compte de l’histoire amoureuse d’un jeune étudiant marocain en situation de séjour irrégulier, dont le meilleur "pote", chômeur, et lui en couple avec une femme un peu trop laxiste sur la question de ce mariage gay... N’y aurait-il pas non plus un peu de machisme caché derrière tout ça ?
Heureusement, quelques seconds rôles réussis viennent ici apporter un peu d’humour vrai, tel que celui de Julien Arruti dans la peau d’un aveugle promenant son chien "Choupi", ou encore Philippe Duquesne en inspecteur des mariages blancs, sans oublier une voisine bien culottée... C’est aussi l’occasion pour l’équipe de glisser, ici et là, quelques vannes qu’on imagine trouvées comme des gamins, dès lors empressés de les mettre en images, à l’instar de la scène du "coup-cous". Mais cela ne fait pas de ce film une bonne comédie...