➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 08 novembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- l’adaptation du livre écrit par le britannique Stephen Leather, "The Chinaman" ;
- Pierce Brosnan retrouve le réalisateur Martin Campbell 22 ans après leur collaboration sur "GoldenEye", à l’époque où le comédien prêtait ses traits à l’espion James Bond 007.
Résumé : À Londres, un modeste propriétaire de restaurant de Chinatown va tenter de retrouver les terroristes irlandais responsables de la mort de sa fille.
La critique
Voilà maintenant quelques années que Jackie Chan (la soixantaine passée aujourd’hui) n’avait plus tourné pour Hollywood, sous prétexte qu’on lui proposait beaucoup de rôles dans des blockbusters, mais soit de "maître chinois", soit de "policier de Hong-Kong", ce qu’il ne souhaitait plus, afin de ne pas se répéter. L’occasion donc parfaite dans "The Foreigner" pour s’essayer à un nouveau personnage, devant la caméra de Martin Campbell, à qui l’on doit notamment "Casino Royal" (2006), revenu d’un passage à vide après le four de "Green Lantern" en 2011.
Le film s’inscrit tout d’abord dans une dimension politique, puisqu’il est question des tensions entre Anglais et Irlandais, relancées ici avec un attentat londonien commis par l’IRA (Armée Républicaine Irlandaise), luttant, par les armes, contre la présence britannique en Irlande du Nord. De là, le propriétaire d’un restaurant, et ex-soldat (Jackie Chan), ayant perdu sa fille dans l’attentat, tentera lui-même de retrouver les terroristes responsables de sa mort, et s’en venger...
Force est de constater que Jackie Chan n’a rien perdu de son savoir-faire en termes de combat. D’ailleurs, il y a de nombreuses scènes d’action tout au long de ce scénario, où ce dernier prouve qu’il est encore dans la course. Mais outre le combat de ce père endeuillé, il ressort aussi du film l’aspect pas totalement propre de tous ces responsables des instances gouvernementales anglaises, dont Pierce Brosnan incarne ici le vice-Premier ministre de l’Irlande du Nord en poste à Belfast, retrouvant au passage Martin Campbell, vingt-deux ans après "GoldenEye". Entre manipulation de consciences et corruption, tout n’est pas bien glorieux ! On assiste dès alors en un règlement de comptes à tous niveaux (de violence), assez bien ficelé et parfois jubilatoire, entre toutes les personnes impliquées dans cet attentat.
Dommage que l’aspect politique du film passe ici rapidement en second plan, le récit devenant dès lors assez mécanique, et déjà vu son style (le "revenge movie"). De plus, la mise en scène du film aligne les péripéties dans un ordre bien trop carré, que rien ne pourra venir surprendre. C’est finalement un peu trop facile dans sa construction, malgré la tenue de l’ensemble.