➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 25 octobre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- le nom de l’héroïne du film, Jessica Rothe, ne vous dit peut-être rien, mais elle était pourtant l’une des colocataires d’Emma Stone dans le chef-d’œuvre "La La Land" de Damien Chazelle ;
- le réalisateur du film n’est autre que le scénariste de "Paranormal Activity" 2, 3 et 4, ainsi que de son spin-off, qu’il a également mis en scène ;
- nouvelle production Jason Blum, à qui l’on doit, rien que cette année-ci, les cartons de "Get Out" et "Split".
- Résumé : Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?
La critique
La poule aux œufs d’or Jason Blum a trouvé de quoi s’enrichir un peu plus ! Avec "Happy Birthdead", il revisite le classique d’Harold Ramis "Un Jour Sans Fin", dans lequel Bill Muray revivait sans cesse la journée du 02 février... Et à vrai dire, on n’est pas étonné de le retrouver à la production de cette relecture version "slasher", soit à la façon "Scream", quand on sait oh combien ses projets (à l’originalité variable) rapportent, malgré des budgets très minimes...
Il n’est évidemment plus question ici d’un journaliste, mais bien d’une étudiante superficielle et égocentrique se retrouvant coincée dans une boucle temporelle, ne cessant ainsi de revivre la journée de son anniversaire, à la fin de laquelle elle se fait toujours tuer par la même personne masquée. Bien décidée d’arrêter cette boucle, elle va alors tenter de déjouer sa propre mort après chacun de ses réveils...
Partant d’un postulat plutôt malin, "Happy Birthdead" est davantage une comédie horrifique qu’un film d’horreur en bonne est due forme auquel le producteur nous avait habitué.
Dès le départ, le scénario nous permet de suivre les mésaventures d’une fille détestable qu’on a plaisir à voir revivre la même journée et s’y faire massacrer, tant elle ne dégage pas une once de sympathie. Pourtant, force est de constater que les scénaristes permettent à leur héroïne d’évoluer positivement au fil de la même journée qu’elle revit. En effet, Tree, n’ayant d’autre choix que d’expliquer à certaines personnes ce qui lui arrive pour en espérer de l’aide, apprendra très vite de son entourage, et donc de sa propre personne, ainsi que de l’importance de la serviabilité... De ce côté, c’est plutôt intéressant et bien emballé, et cela nous permet de nous prendre de plus en plus d’empathie pour Tree, révélant, qui plus est, ses souvenirs douloureux, et son propre combat avec elle-même...
Permettant à son héroïne de changer le cours de cette même journée, le spectateur a donc le loisir de découvrir les nouvelles trajectoires de Tree, et être ainsi entraîné sur de nouvelles pistes totalement inattendues, ne gâchant dès lors pas les effets de surprise. D’ailleurs, cette dernière est incarnée par la révélation Jessica Rothe, obtenant ici son premier rôle au cinéma.