➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 18 octobre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- quatrième adaptation au cinéma de la pièce de Jules Romains "Knock ou le Triomphe de la Médecine", datant de 1922 ;
- la temporalité du récit raconté aujourd’hui n’est pas ici la même que dans la pièce, puisque les événements ont lieux en 1950 plutôt que dans les années 20, répondant ainsi à la volonté de l’éloigner des horreurs des années vingt, et ainsi se rapprocher de thématiques actuelles fondamentales, telles que la place de l’autre, la rédemption, la manipulation, etc.
Résumé : Knock, un ex-filou repenti devenu médecin diplômé, arrive dans le petit village de Saint-Maurice pour appliquer une "méthode" destinée à faire sa fortune : il va convaincre la population que tout bien portant est un malade qui s’ignore. Et pour cela, trouver à chacun la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Passé maitre dans l’art de la séduction et de la manipulation, Knock est sur le point de parvenir à ses fins. Mais il est rattrapé par deux choses qu’il n’avait pas prévues : les sentiments du coeur et un sombre individu issu de son passé venu le faire chanter.
La critique
Omar Sy, la personnalité préférée des Français, tient une nouvelle fois la tête d’affiche d’un film anti-morosité, où le sourire très large de l’acteur et ses jolies dents blanches pourraient presque nous éblouir. Dans "Knock", il incarne un médecin diplômé (et ancien petit filou) tout juste arrivé dans un nouveau village, et motivé par la soif d’argent, de là à trouver une combine lui permettant d’en toucher au maximum, tout en paressant honnête... Adaptée très librement d’une pièce de théâtre des années vingts, cette nouvelle version se veut bien plus enjolivée, voire burlesque.
À la façon des récents "Mission Pays Basque" (de Ludovic Bernard) et "Un Village Presque Parfait" (de Stéphane Meunier), "Knock" présente le pouvoir et la fascination que suscite l’arrivée d’une nouvelle personne dans une petite bourgade, dès lors érigée presque comme messie, là où train-train quotidien commun avait besoin d’un nouveau souffle. Aveuglés par leur naïveté pas possible, les habitants du village bougeront dès lors leur tête de façon affirmative lorsque ce docteur leur trouvera un mal quelconque, qu’il soit véridique ou non.
Si Omar Sy y est très généreux, il en oublie par contre de nous faire croire en son rôle. En effet, son jeu d’acteur est ici irradié par sa personnalité très expressive (davantage, lorsqu’il faut sourire, que pleurer). On a ainsi du mal à voir autre chose qu’Omar Sy à l’écran, d’autant plus lorsque l’histoire prend une tournure plus sérieuse... Concernant le reste du casting, le parti-pris général plutôt léger et drolatique de l’histoire aligne les personnages stéréotypés, allant du curé du village et sa langue de vipère (Alex Lutz), à Mme Mousquet et ses impulsions sexuelles douteuses (Audrey Dana), ou encore à Lansky et sa soif de justice en mode filou (Pascal Elbé).
Diaporama
Bande-annonce :