Synopsis : Dans cette histoire inspirée de faits réels, Michael (Oscar Isaac) est un jeune pharmacien arménien qui rêve de devenir médecin. Il se fiance avec une jeune femme de son village, dont la dot servira à financer ses études de médecine. Il part à Constantinople pour y rejoindre l’université. Il rencontre alors Ana (Charlotte Lebon), dont il tombe amoureux. Mais elle vit avec Chris (Christian Bale), reporter américain venu en Turquie pour dénoncer les événements qui débutent : en effet, le film prend place dans les années 20, période de déchéance de l’empire Ottoman.
Acteurs : Christian Bale, Oscar Isaac, Charlotte Le Bon, Angela Sarafyan, Jean Reno, Tom Hollander, James Cromwell.
Une critique de Eléonore Naomé
Infos : « The promise », film hispano-américain de Terry George avec Oscar Isaac, Charlotte Lebon et Christian Bale. Durée : 134 minutes.
Un triangle amoureux donc, dans lequel Charlotte Lebon hésite entre deux hommes idéaux (idéalisés plutôt) : un amour impossible et surtout, très peu crédible. Le trio marche mal, non seulement parce qu’aucune alchimie ne se dégage des duos d’acteurs, mais aussi parce que, dès le départ, tout est caduque. Pourquoi tourner en anglais un film qui est censé représenter un des moments les plus tragiques de l’histoire du peuple arménien ? Et pourquoi étouffer ce sujet sensible sous des couches de passion amoureuse ? Au gré des événements historiques tragiques les personnages se croisent et se séparent, s’embrassent et se pleurent, grand va-et-vient de scènes romancées mais qui inspirent finalement peu de sentiments.
En parallèle se déroule le conflit entre Turcs et Arméniens et l’amitié entre Michael et un jeune Turc de sa faculté de médecine. Les camps de travail et les déportations sont montrés, les combats font rage à certains moments et on assiste à l’escalade de la violence. Mais on est plus gêné, au final, par la romance banale des protagonistes qui veut, probablement mettre en relief les événements tragiques, mais qui en fait nous écarte du vrai sujet.
Terry George (à qui l’on devait Hôtel Rwanda) n’est pas un amateur, et il faut admettre que les images sont tirées au cordeau et les ambiances donnent envie de vivre dans ces contrées colorées. Pourtant, le réalisateur a soigneusement placé tous les éléments d’un film mélangeant aventure, romance et fait historique, mais abandonne de ce fait toute spontanéité et perd vite l’attention du spectateur. Bref, le film aura au moins le mérite de parler d’un sujet rarement abordé au cinéma, mais, tiré en longueur, il lasse rapidement.
En résumé :
- Le + : les images, les couleurs, quelques paysages et les acteurs
- Le - : la romance naïve, la longueur du film et le manque de crédibilité de l’ensemble