Synopsis : Ce documentaire montre l’évènement et la chute du mouvement des Black panthers, une des organisations les plus séduisantes et controversées du XXème siècle qui a captivé le monde pendant près de cinquante ans. C’était le temps du changement aux États-Unis : les villes brûlaient, la guerre du Vietnam faisait rage, et le combat pour l’égalité et les droits civiques agitait la société. Une nouvelle culture révolutionnaire émergeait, et voulait changer le système de manière radicale. Le Black Panther Party for Self-Defense voulait à court terme former l’avant-garde de cette révolution.
Ce film passionnant retrace l’histoire de ce mouvement, sa place dans la culture alternative américaine, dans la prise de conscience politique et culturelle de la communauté noire, ses réussites et sa précision politiques, mais aussi sa déchéance, et son annihilation par le gouvernement américain. Images d’archives et entretiens contemporains rendent au Black Panther Party la puissance de sa parole, ainsi que l’actualité de sa lutte.
Que voilà un excellent documentaire (2015) qui parlera au coeur, mais aussi à la tête de tout homme et femme de bonne volonté (comme on dit). Ce sont des heures sombres des USA dont il est question. C’est dramatique et malheureusement beaucoup de choses sont encore d’actualité là-bas (mais pas que). Le réalisateur mixte des images d’archives avec des témoignages contemporains par des acteurs, protagonistes et antagonistes des faits. Certains ne pourront évidemment pas témoigner parce que décédés. C’est que la violence (essentiellement policière) était alors constitutive. Physique, matérielle, mais aussi insidieuse et séditieuse, venant notamment des autorités et tout particulièrement de son célèbre et sinistre dirigeant J. Edgar. Le spectateur devra accepter que les images d’archives datent et n’ont donc pas la résolution des images actuelles. Toutefois ceci n’est pas un frein pour découvrir le film qui, en près de deux heures, brosse un portrait d’un racisme terrifiant qui condamnait les "négros". Ceux-si pourront trouver des solidarités chez d’autres qui sont tout autant rejetés mais aussi chez des blancs pour qui la justice et les droits civiques étaient importants.
Il y a cependant un énorme regret qui, malgré l’intérêt manifeste du film - aujourd’hui encore - en rend la vision désagréable pour qui n’est pas anglophone ; Il s’agit du sous-titrage qui est en dessous de tous les standards de qualité. Outre les fautes d’orthographe et les omissions de certaines lettres, il arrive fréquemment que les sous-titres débordent sur la gauche et la droite de l’écran et soient donc hors champ. Certains dialogues et interventions ne sont pas sous-titrés et certains sous-titres en recouvrent d’autres, en anglais, intégrés d’origine au film lui-même. On suppose que les moyens financiers n’y étaient pas, mais il est regrettable que cela nuise au but même du film en en rendant la vision très pénible.