Synopsis :
1. Au milieu des années 80 en Inde, Saroo vit dans la plus extrême pauvreté. A 5 ans, il est séparé de sa famille et se retrouvé sans domicile fixe dans les rues de Calcutta. Bientôt recueilli par une famille australienne, il apprend l’anglais, intègre une autre culture, loin de ses origines. Devenu adulte, Saroo décide de retrouver la trace de sa mère...
Adapté du récit autobiographique de Saroo Brierley.
2. Une incroyable histoire vraie : à 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens.
25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien, mais il pense toujours à sa famille en Inde.
Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village. Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ?
Acteurs : Dev Patel, Rooney Mara, Nicole Kidman, David Wenham, Nawazuddin Siddiqui, Tannishtha Chatterjee.
Un feel good movie qui adapte une histoire vraie au plus près de celle-ci ! C’est une histoire dont la presse s’est fait l’écho en mars 2012 (par exemple 7 sur 7 le 16/3/12). Quelques mois plus tard, parmi beaucoup d’autres médias, Le Figaro titrait "25 ans après, il retrouve sa famille grâce à Google Earth". Si vous ne vous souvenez pas de cela, ou bien n’en avez jamais entendu parler et surtout si ne voulez avoir aucune information sur le film, ne lisez pas cet article du Figaro ni d’autres, semblables... abandonnez ici la lecture de cet article avec spoilers !
Cette histoire qui se termine donc bien (enfin, "presque bien") doit à la conjonction de la ténacité d’un jeune homme en quête de son frère et de sa mère, d’une part, et aux moyens technologiques permis par les images satellites de Google Earth. Le film rend bien compte des deux éléments. Pour ce qui est des images Google, nous sommes dans le très réaliste, à savoir que l’on découvrira surtout des images floues lors des zooms, tout le contraire d’une série comme CSI et ses dérivés où l’on peut retrouver une image haute résolution dans le reflet pupillaire avec un logiciel hyper performant de la toute nouvelle génération (j’exagère à peine !). Sur cette quête-là, on trouvera les informations sur Dailymail, en anglais, résumées comme suit par Les Inrocks en mars 2012 :
25 ans plus tard, Saroo Brierley, un orphelin indien, retrouve sa famille dans sa ville natale grâce à Google Earth. A l’âge de 5 ans, alors qu’il mendiait avec son grand frère près d’une gare à Khandwa, le jeune Saroo se retrouve accidentellement dans un train où il s’endort et se réveille dix heures plus tard de l’autre côté du pays. Il tente alors de trouver le chemin du retour, mais en vain…
Après avoir manqué de se noyer dans le Gange et de se faire enlever par un homme qui aurait eu l’intention de le vendre comme esclave, Saroo est placé dans un orphelinat où il est adopté par un couple d’Australiens. Aujourd’hui, il raconte ne jamais avoir oublié d’où il venait. "J’ai gardé en mémoire les images de la ville où j’ai grandi, les rues que j’ai empruntées pour me promener et les visages de ma famille. Je gardais précieusement ces souvenirs." Il ajoute avoir passé une décennie à scruter Google Earth depuis la Tsamanie, à zoomer, à rechercher des éléments de la ville qu’il reconnaitrait… Et il a reconnu. Il s’est rendu alors dans la région de Khandwa, où se trouve la gare dans laquelle il mendiait, à la recherche de sa famille pour finalement les retrouver.
A l’époque l’histoire avait habilement été exploitée par Google Earth, notamment à des fins promotionnelles.
Je ne vais pas en dire plus, sinon que c’est un film qu’il faut absolument voir. Tout d’abord pour l’histoire, splendide, merveilleuse, véritable conte de fées par delà les nombreuses épreuves. Une quête qui dure par delà les distances, une famille d’accueil au top, des acteurs prodigieux, particulièrement Nicole Kidman dans le rôle de la mère adoptive en Tasmanie et Dev Patel dans celui de l’enfant adopté. L’on ne reprochera pas au réalisateur d’avoir choisi cet acteur au physique séduisant pour incarner Saroo. Certes, les "images vraies" de la fin du film, tournées lors de la véritable rencontre de la mère biologique avec son fils en Inde, nous montrent un héros au physique bien plus ordinaire. Ce sera tout le charme de l’acteur qui porta jadis Slumdog Millionaire (Danny Boyle, 1999) sur ses jeunes épaules qui, aujourd’hui, offre son corps à l’écran pour une tout autre cause, celle des enfants disparus en Inde, plus de quatre-vingt mille chaque année !
Comme plusieurs confrères et consoeurs, je suis sorti ému, au bord des larmes de la vision presse de ce film alors même que "professionnellement" il faut prendre distance.
Les images, la musique, le cadre, le dépaysement, le jeu fabuleux des acteurs jeunes ou adultes, tout concourt à offrir une oeuvre cinématographique de toute beauté. Elle est certes très "classique" dans sa forme alors même que sa conclusion à la fois prévisible et imprévisible peut faire penser que tout cela "c’est du cinéma". Il n’empêche, c’est un beau film, bouleversant, profondément humain.