Synopsis : Stéphane, ancien photographe de mode, vit seul avec sa fille qu’il retient auprès de lui dans leur propriété de banlieue. Chaque jour, elle devient son modèle pour de longues séances de pose devant l’objectif, toujours plus éprouvantes. Quand Jean, un nouvel assistant novice, pénètre dans cet univers obscur et dangereux, il réalise peu à peu qu’il va devoir sauver Marie de cette emprise toxique.
Acteurs : Tahar Rahim, Constance Rousseau, Olivier Gourmet, Mathieu Amalric, Malik Zidi.
Du film précédent de Kiyoshi Kurosawa, Journey to the Shore (Vers l’autre rive), j’avais écrit "Le passage de la vie à la mort ou vers l’autre rive... mais le critique est resté sur le rivage !". Peut-être, suis-je trop cartésien, un paradoxe pour l’autre rivage de ma profession ? Quoi qu’il en soit, l’on pouvait partir avec un a priori positif pour ce film plus français qu’asiatique, du fait même de son casting. Tout au plus avais-je lu que le plus mauvais acteur était Tahar Rahim alors que d’autres faisaient une lecture psychiatrique de son personnage, en en faisant un schizophrène. Si la déception était de mise en sortie de salle, je ne me retrouvais toutefois pas dans cette lecture et, bien plus, j’avais l’impression que le film était sauvé par Tahar Rahim.
Il semble qu’au départ le film devait porter le titre Daguerrotype, du nom du procédé photographique, le Daguerréotype utilisé par Stéphane (Olivier Gourmet). Et il est vrai que le film paraît prendre l’aspect d’un docu-fiction sur ces débuts de l’at de l’image fixe. Toutefois, si le film prend ensuite une tournure plus fantastique, il surfe en même temps sur le mode d’une enquête policière, voire d’une éventuelle arnaque financière sans qu’aucun des volets ne (me) paraissent convaincant. Olivier Gourmet, un acteur belge que j’apprécie beaucoup, m’a semblé en faire (un peu de) trop. L’aspect "fantastique" dans la relation entre Marie et l’apprenti photographe est intéressant, mais que faut-il en penser sur le plan de l’interprétation ? La partie du film relative à la vente de la maison paraît étrangère (étrange ?) et de trop par rapport au thème principal du film.
Me voilà bien en peine de traiter sereinement de ce film, même si d’autres confrères se trouvent dans la même situation. Aussi, je vais renvoyer vers deux critiques :
- celle de Thibaut Grégoire sur camera obscura et qui a une interprétation du film en mode schizophrénie (même si à titre personnel je ne puis le rejoindre)
- Celle de Olivier Bouchard sur le site cinefilic.
Bande-annonce :