Synopsis : Un père de famille emmène sa famille visiter sa fille à Noël et se retrouve en compétition avec le petit-ami de celle-ci, un jeune devenu milliardaire grâce à internet.
Acteurs : James Franco, Bryan Cranston, Zoey Deutch, Adam DeVine, Megan Mullally, Keegan-Michael Key.
Il est probable que nombreux seront les critiques de cinéma qui démoliront ce film. Objectivement, il n’apporte rien. Et pourtant ! Nombreux sont-ils (dont moi-même !) à avoir ri. L’humour est archiconnu, c’est celui qui fonctionne outre-Atlantique, graveleux, plus encore que scatologique, un humour orienté sexe, porno et gros mots. Il supposera connu certains mots du vocabulaire du cinéma X et trash. Sinon, des définitions seront données durant le film aux protagonistes qui en ignorent tout tels des agneaux qui viennent de naître !
Toute l’histoire, une variante du type buddy movie (qui oppose des personnages aux caractères totalement différents), tient dans le synopsis et la bande-annonce. Adaptation d’une série télévisée britannique (Cuckoo), produite par Ben Stiller, réalisée et scénarisée par John Hamburg et Ian Helfer sur une idée de Jonas Hill. Nous sommes typiquement dans l’humour et les tropismes de ce que l’on pourrait appeler "la bande à Franco". Il faut aimer, sinon, passer son chemin. Les situations, les blagues et situations sont convenues et le tout s’oubliera bien vite et l’on sortira peut-être honteux de s’être laissé aller à rire. Soit, mais c’est aussi l’humour qui nous constitue comme humains. Bête, méchant, grivois, on le retrouve dans des fins de soirées de mariages, des réunions entre potes, dans la troisième mi-temps, dans les vestiaires de foot, etc. Certes celui de ce film fonctionne bien mieux aux USA et il doit jouer un rôle cathartique bien plus important que de ce côté de l’Océan. L’on doit savoir gré cependant à James Franco de pouvoir tourner dans ce genre de film (probablement parce que c’est bien payé et que cela rapporte, mais aussi parce que c’est l’humour typique de sa bande d’amis), mais aussi dans d’autres, bien plus atypiques, confidentiels, voire d’auteur ou arty, tels Harvey Milk (Gus Van Sant, 2008), Howl (Rob Epstein, 2010), Spring Breakers (Harmony Korine, 2012) ou encore Interior. Leather Bear (lui-même en 2013) ou I Am Michael (Justin Kelly, 2015).
Les acteurs (majoritairement blancs... eh oui !) semblent avoir souvent joué en mode improvisation et s’en être donné à coeur joie. Tant les premiers que seconds rôles sont entrés dans le jeu mais c’est en particulier le jeune acteur Griffin Gluck (dans le rôle de Kevin, le jeune frère, et fils) qui est remarquable... mais il a aussi l’expérience dans les séries télévisées et notamment le rôle de Dylan dans Cukoo (pour appel, la série britannique à l’origine du film)
Il s’agit donc d’un film totalement dispensable, mais que l’on ira peut-être ou surement voir pour se changer les idées entre ami(e)s, plaisir coupable qui laissera la culpabilité au pied du fauteuil avec son cerveau à côté. Les adolescents iront probablement, malgré l’avis contraire de leurs ainés, mais ils ont probablement entendu et vu bien pire dans le monde d’aujourd’hui. Mais soyez prévenus : si vous êtes allergique à la vulgarité, aux gros mots centrés sur le sexe, il faut franchement passer votre chemin !
Bande-annonce :