Synopsis : La Terre est menacée par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l’ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l’extinction.
Acteurs : Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Joey King, William Fichtner, Vivica A. Fox, Maika Monroe, Charlotte Gainsbourg, Sela Ward, Brent Spiner.
Il y a des films qui sont faits pour avoir des suites, et des suites aux suites. Et cela se concrétise avec plus ou moins de bonheur. Independence Day, le premier (et ce mot est déjà de trop !) n’avait pas été construit pour que les aventures se poursuivent. En proposer une, vingt ans après, on le comprend : dans la foulée d’un vingtième anniversaire, occasion de rééditer l’original, de proposer de nouveau bonus, des collectors, des goodies... cela devrait être rentable commercialement. De là à proposer un numéro 2 (et qui ouvre la porte à un numéro 3 !), c’est typiquement la fausse bonne idée.
A l’arrivée, c’est encore plus mauvais que ce que nous redoutions. C’est que vingt ans après les acteurs d’origine ont vieilli et que tous n’ont pas voulu reprendre du service et nous les comprenons. Il faut donc introduire les nouveaux personnages de l’intrigue (désolé, le mot là est un peu fort !). Cela prend du temps. Puis il faut amener quelques anciens. Et nous nous retrouvons littéralement vingt ans après le premier, puisque l’on célèbre l’anniversaire de la victoire humaine sur les méchants aliens. Mais les voici de retour avec de très vilaines idées, un vaisseau de cinq kilomètres d’envergure, et qui tel un gros moustique va piquer la croûte terrestre pour en absorber le délicieux nectar, entendez le noyau en fusion.
Oui, mais non, cela ne va pas se passer comme cela ! En vingt ans, on a eu l’occasion d’étudier la technologie extraterrestre et de l’intégrer. Bien sûr, il y a la "Zone 51", les extraterrestres capturés et qui communiquent avec les humains en les utilisant à gorge déployée ou plutôt compressée et à leur corps défendant (ou dans certains cas, acceptant !). Les humains ont donc de nouvelles armes, très puissantes... Maizattention ! En vingt ans, les méchants qui veulent nous déposséder de la terre ont aussi une technologie plus avancée. Et comme ils ont été appelés vingt ans auparavant (oui, les premiers envahisseurs avaient envoyé un signal de détresse), les voilà qui viennent conquérir pour de bon la Terre. Et c’est bien mal parti, parce qu’ils peuvent détruire nos nouvelles armes, prévoir nos actions...
Donc tout semble foutu ? Non, bien entendu. Nous avons des super héros, pas à la Marvel, mais vraiment, à l’américaine : les solitaires qui vont sauver non seulement les USA, mais le monde (il y a juste le quota nécessaire et minimum d’asiatiques et de blacks). Il y aura aussi des enfants à protéger (oui, on vous le jure !). Mention toute spéciale aux dialogues proches de la nullité, de la débilité. Pauvres acteurs qui auront dû prononcer toutes ces répliques ! Heureusement que la technologie cinématographique (effets spéciaux, 3D...) est présente, bien utilisée et sauve, d’une certaine façon le film. En revanche, côté scénario, c’est on ne peut plus bancal. C’est que si les armes ont évolué, si les militaires ont un matériel de pointe, en revanche, dans le monde il n’en est rien. Les écrans d’ordinateur n’ont pas évolué, les tablettes numériques font deux centimètres d’épaisseur, le réseau Internet, les téléphones mobiles, les voitures, les bateaux... sont ceux de 2015. C’est à croire que nous vivons dans deux univers parallèles ! Certes, nous sommes en 2016 et la technologie est celle d’aujourd’hui... sauf pour les militaires et, très logiquement, la logique commerciale étant ce qu’elle est, celle-ci aurait dû intégrer tout cela dans la société civile pour faire fonctionner la pompe financière de la société de consommation.
En résumé, un scénario réduit à peau de chagrin, beaucoup d’incohérences, des dialogues neuneu, des acteurs qui peinent à faire croire qu’ils sont intéressés par le film (et on finira par croire qu’il en est de même pour Roland Emmerich !) qui n’est même pas propice à faire acheter du popcorn pour rentabiliser les salles.
Un bon conseil, n’allez pas voir ce film, vous serez déçus. Et si vraiment vous voulez vivre une expérience de cinéma de divertissement sans prétention, gardez plutôt vos sous pour vous acheter le film original qui nous sera proposé dans les rayons cet été. Les studios se feront de l’argent pour rembourser les pertes de ce deuxième volet et ils seront dissuadés d’en proposer un troisième avec une sphère en vedette !
Bande-annonce :