Synopsis : Il a le katana en bandoulière, une casquette de marin, et la barbe rousse qui suinte la bière : le Samouraï Rauni est la créature folle la plus redoutée de toute la Finlande. Cible d’une tentative d’assassinat, Rauni remonte la piste du crime en quête du commanditaire et va de déconvenues en déconvenues...
Présentation cinéma Nova :
Ça tranche à tout va dans ce syncrétisme culturel qui travestit dans un élan baroque les codes du genre du film de samouraï pour les transplanter dans une Finlande moderne. Si il frôle l’excès, Rauni n’y sombre jamais. Et pour cause, la maîtrise des codes des Chanbara - films de samouraïs - par le réalisateur est telle que les mutations et réappropriations qui peuplent l’écran sont toutes empreintes d’un respect punk et transgressif de la figure du samouraï. Un film de genre surprenant.
Titillée par cette rencontre, l’équipe de programmation du Nova a concocté un programme de films qui invoquent des cousins de Rauni : les samouraïs non-japonais de l’histoire du cinéma, les Samurais Gaijins. Les spectateurs pourront y découvrir le premier film de l’histoire du cinéma qui mêle les samouraïs et le Western avec le très rare "Le cavalier et le samouraï" de Luigi Vanzi (1968) ; la transformation d’un boxeur has been en samouraï dans "The Challenge" de John Frankenheimer (1982) ; l’adaptation du mythe de Zatoichi, le samouraï aveugle, transposé aux Etats-Unis avec "Blind Fury" de Philip Noyce (1990) et le nanard absolu mais incontournable "Samuraï Cop" (1991) pour une séance de minuit qui s’annonce immanquable.
Nous avions été séduit et intrigué par la présentation du film ci-dessus réalisé en 2016 !). Au final, nous avons découvert un film (très) expérimental. Il y a un détournement et une ré-appropriation des codes par le réalisateur finlandais. Nous le voyons à l’écran mais nous n’y avons pas adhéré. A réserver, à notre estime pour des geeks en quête d’expériences, de fans de cinéma expérimental de genre. On peut saluer le travail du réalisateur et surtout l’initiative du cinéma Nova de mettre ces films en avant pour son public.