➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 27 septembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- adaptation de la célèbre bande dessinée franco-belge signée Tome et Janry (1990) ;
- troisième fois que le réalisateur Nicolas Bary signe une adaptation d’une œuvre pour enfants sur grand écran après "Les Enfants de Timpelbach" et "Au Bonheur des Ogres".
Résumé : Petit Spirou, comme toute sa famille avant lui, a un destin professionnel tout tracé. Quand sa mère lui annonce qu’il intègrera dès la rentrée prochaine l’école des grooms, Petit Spirou, avec l’aide de ses copains, va profiter de ses derniers jours de classe pour déclarer sa flamme à Suzette. Et pas n’importe comment. Ils décident de vivre une aventure extraordinaire.
La critique
Une fois n’est pas coutume, le cinéma français prouve son manque à gagner en termes d’originalité. Après les adaptations de "Boule & Bill", "Seuls", "L’Élève Ducobu", "Le Petit Nicolas", ou encore "Tamara", place au "Petit Spirou" ! En somme, tout le catalogue y passe !
À l’exception rare de quelques réussites (récemment, le "Rosalie Blum" de Julien Rappeneau), force est de constater que l’esprit de ces bandes dessinées n’est guère respecté, et que ces transpositions ne soulèvent aucun intérêt sur grand écran, si ce n’est commercial. Et "Le Petit Spirou", lui, suit malheureusement la mouvance.
Tout d’abord, bien qu’il présente les célèbres personnages de la bande dessinée, ceux-ci seront très rapidement relégués en second plan, pour ne laisser alors place qu’à une suite de péripéties sans consistances, entre Spirou, Suzette, et leurs amis (interprétés par un jeune casting décevant). Ainsi, malgré la présence physique de Grand Papy (Pierre Richard), Désiré Mégot (François Damiens), la mère de Spirou (Natacha Régnier), l’abbé Langélusse (Philippe Katerine) ou encore de Mademoiselle Claudia Chiffre (Gwendolyn Gourvenec), l’intrigue ne leur laisse que trop peu de place pour exister. Ensuite, ce qui effraie, aussi, c’est le manque totale d’humour au travers de cette aventure, très primaire, et sans enjeu, sauvée de justesse par la relation entre un grand-père et son petit-fils (autour de la passation du métier de "groom"). Enfin, que dire du rythme mollasson de cette adaptation, qui ne retrouve ni la tonalité, ni l’aspect provocateur de la bande dessinée ?
Le pire reste à venir, avec la sortie des "Aventures de Spirou et Fantasio" (d’Alexandre Coffre), le 21 février prochains...
Bande-annonce :