Ce jeudi 31 janvier, les membres de l’Union de la Presse Cinématographique Belge (UPCB), réunis à Bruxelles au restaurant "La Quincaillerie", décernaient leurs deux traditionnelles récompenses : le Grand Prix et le Prix Humanum.
Le GRAND PRIX, soit à leurs yeux le meilleur film de l’année, a été attribué au film sud-coréen "Burning" de Lee Chang-dong, adapté d’une nouvelle de Haruki Murakami, que l’Association considère comme "Un éprouvant drame sans issue, qui aborde les thématiques de la lutte des classes et de la jalousie compulsive, avec une mise en scène flamboyante au service d’un thriller imprévisible et d’une cruauté rare, doublé d’une critique virulente sur une jeunesse apathique".
"Burning" a ainsi émergé d’un second tour face à quatre autres finalistes, à savoir (par ordre alphabétique) "Cold War" (Pawel Pawlikowski), "Phantom Thread" (Paul Thomas Anderson), "Roma" (Alfonso Cuaron) et "Three Billboards Outside Ebbing", Missouri" (Martin McDonagh).
Au niveau des films belges, "Girl" (Lukas Dhont), en se plaçant 6e - sur 85 films classés au total -, truste lui sans surprise le leadership, sur l’ensemble des sorties de l’année 2018.
Quant au PRIX HUMANUM - remis à un film servant de plaidoyer pour vivre en harmonie parmi différents peuples–, il est allé au film américano-franco-libanais Capharnaüm de Nadine Labaki. "Un film profondément humain, la réalisatrice jetant un regard cru et quasi documentaire sur des gens en quête d’un monde meilleur, alors qu’ils n’ont aucun espoir dans leur quotidien. Labaki place sa caméra à hauteur d’enfants et pose la question des "frontières" aux spectateurs, qui longtemps entendront cette question : pourquoi m’avez-vous mis au monde ?".
Ces deux films succèdent respectivement à Manchester by the Sea (Kenneth Lodergan) et Insyriated (Philippe Van Leeuw).
Fondée en 1925 par sept journalistes, l’Union de la Presse Cinématographique Belge (UPCB), représentant national de la FIPRESCI (Fédération Internationale de la Critique de Cinéma), se compose aujourd’hui d’une centaine de critiques et de journalistes (dont 34% de femmes en 2019, un record historique) issus de tout le pays et ayant un lien professionnel avec le septième art. Par ailleurs initiatrice du Prix de la Critique depuis 2012, elle co-décerne aujourd’hui celui-ci avec l’UCC dans une dizaine de festivals en Belgique.
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