Genre : Action, comédie
Durée : 118’
Acteurs : Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Salma Hayek, Morgan Freeman, Frank Grillo, Antonio Banderas...
Synopsis :
Le duo le plus meurtrier du monde - le garde du corps Michael Bryce et le tueur à gages Darius Kincaid - est de retour pour une nouvelle mission dans laquelle s’ajoute la femme instable de Darius, la célèbre Sonia Kincaid. Le trio s’embarque dans un complot mondial et découvre bientôt qu’ils sont tout ce qui se dresse entre l’Europe et un fou puissant et vengeur.
La critique de Julien
Sorti il y a quatre ans, "Hitman & Bodyguard" mettait en scène Ryan Reynolds dans la peau de Michael Bryce, l’un des meilleurs gardes du corps au monde, lequel avait alors vingt-quatre heures pour escorter son ennemi juré, le tueur à gages Darius Kincaid, joué par Samuel L. Jackson, après que ce dernier ait été blessé au cours d’une tentative d’assassinat. En effet, Kincaid était le dernier témoin capable d’apporter des preuves des crimes contre l’humanité perpétrés par le dictateur biélorusse Vladislav Dukhovich, qu’interprétait Gary Oldman, devant la Cour pénale internationale de La Haye. Sauf que ce dernier allait alors utiliser tous les moyens possibles et inimaginables pour l’en empêcher. Buddy movie attendu et convenu surfant sur une recette déjà bien établie, "Hitman & Bodyguard" alignait pourtant alors des scènes d’action omniprésentes, violentes et survitaminées, ainsi que des punchlines pleine d’autodérision, tandis qu’il mettait en scène un duo qui coexistait, bien que manquant de naturel. Revoici donc que les deux comparses sont à nouveau réunis, pour le meilleur et pour le pire, au cours d’une mission où ils devront empêcher une menace terroriste en Europe... Mais, tel que l’affiche nous l’annonce, "à trois, c’est encore mieux" ! En effet, après un caméo dans le premier film, Salma Hayek s’offre ici une place de choix dans le rôle de Sonia Kincaid, l’épouse de Darius, elle qui était en prison lors des précédents événements.
On y retrouve ainsi la tête de chien battu de Ryan Reynolds, dans la peau de son personnage, alors en pleine dépression, et en congé sabbatique, à Capri, après avoir été refusé dans l’élite de la profession de garde du corps étant donné que la protection de tueur à gages n’est pas reconnue, tandis que l’épouse de Darius Kincaid va l’y retrouver, étant donné que ce dernier a été kidnappé par la mafia travaillant pour le compte d’un milliardaire, aux intentions terrifiantes envers l’Europe. Une chose est certaine, Salma Hayek tire ici son épingle du jeu, dans la peau de l’épouse psychopathe et complètement cintrée de Darius Kincaid, elle qui désire tomber enceinte de lui, et cela plus que toute autre chose. L’actrice joue alors de ses charmes, et n’hésite pas à mettre en avant sa poitrine avantageuse, et à en rire. Quant à Samuel L. Jackson, le pauvre y est méchamment effacé...
Franchement, nous n’étions pas prêts pour ça. Après un premier film certes plaisant, mais sans réelle originalité, voilà que débarque (un an plus tard que prévu) sa suite au cinéma, mais dont on aurait très bien pu se passer, au vu du résultat. En effet, "Hitman & Bodyguard 2" reproduit les mêmes erreurs que son modèle, mais en bien pire. Avec son action totalement décousue et son intrigue inintéressante, qui ne cesse alors de voyager péniblement aux quatre coins de l’Europe, cette histoire d’attentat à déjouer n’est qu’un faible et grotesque prétexte pour surfer sur le succès du premier film, en réunissant ainsi un trio d’acteurs qui en font des tonnes, en mode "pilote automatique", dans une débauche d’action hautement superficielle et opportuniste. Que dire aussi des antagonistes, avec à leur tête un Antonia Banderas dans la peau d’un méchant Grec de pacotille ? L’humour, aussi, est très lourdingue, et n’est ici que vulgarité appuyée. Bref, c’est mauvais, et extrêmement poussif. Et c’est d’autant plus triste sachant que cette suite, toujours dirigé par Patrick Hughes, a été écrite à plusieurs mains, sans jamais parvenir à rafraîchir ainsi les codes empruntés à la comédie d’action, mais périmés ici depuis des lustres.