RCF a eu l’occasion de présenter il y a quelques semaines un très court-métrage de Jean-Philippe Thiriart et Cédric Guénard (au scénario et à la réalisation).
L’histoire se déroule dans une belle chambre d’hôtel. C’est parfait pour une évasion à deux. Léa a tout préparé en ce sens. Elle a une nouvelle importante à annoncer à Matthieu. Elle : « Comme ça, tu sais ! » Il veut, il doit alors, à son tour, lui dire quelque chose de capital. Place alors à un rêve... éveillé ?
Le court-métrage est un genre à part et, dans celui-ci, le très court-métrage en est un autre très particulier. C’est que le court dure de quelques minutes à trente minutes environ. Le Nikon Film Festival propose un concours où concourent des films dont la durée ne doit pas dépasser 2’20, générique compris !
En l’occurrence, les réalisateurs ont fait fort avec Comme ça, tu sais (déjà présenté au TEFF), car le film dure exactement 2 minutes et dit, exprime de nombreuses choses durant son déroulement avec des dialogues affutés au couteau, sans en faire trop et sans trop en dire, ce qui contraint aussi le critique à n’en rien dire de trop, au risque de "spoiler" ce qui fait tout l’intérêt, la force et la puissance du film. Ajoutons que la musique composée par Clément Grumberg (ingénieur du son, monteur son, mixeur et compositeur de la bande son) pour ce film ajoute une dimension supplémentaire, en aidant à passer du rêve éveillé au potentiel cauchemar.
Bien plus, Jean-Philippe Thiriart et Cédric Guénard réalisent (c’est le cas de l’écrire) un véritable tour de force en donnant à voir dix-neuf années de vie en cent-vingt secondes. Ils sont aidés en cela par leurs interprètes principaux Pierre Olivier et Jeanne Abraham et trois rôles que l’on ne peut qualifier de petits, car ils ont toute leur importance dans la dynamique d’un récit empli de fulgurances (Elsa Houben, Lucie Rolain et Zoé).
N’hésitez pas à encourager toute l’équipe du film en votant sur le site du festival après l’avoir vu.