➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 22 novembre 2017
Signe(s) particulier(s) :
- il s’agit du premier film réalisé en solo par le metteur en scène Maxime Govare, qui avait jusque-là co-réalisé la comédie "Toute Première Fois" avec Noémie Saglio, en 2015 ;
- certains contrechamps de Vincent Elbaz devant les petits ont parfois été réalisés plusieurs jours après la scène où il leur faisait face - et sans eux, étant donné que les enfants ne pouvaient pas rester sur le plateau plus d’une heure et demie par jour ;
- Michel Leeb, incarnant le père de Vincent Elbaz, reprend ici pour les besoins du film la chanson "La Chanson des Vieux Amants" de Jacques Brel.
Résumé : Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait larguer par Maude, 35 ans, désireuse d’enfin fonder une famille. Pour tenter de reconquérir l’amour de sa vie, Adrien décide de monter dans le futur ex-appartement conjugal : une crèche à domicile… Le début, d’une improbable expérience éducative...
La critique
La comédie française nous resserre, une fois de plus, le cas de l’adulescent. Et pour cause : le couple formé par Adrien et Maude bas de l’aile, étant donné que face au caractère immature et mollasson d’Adrien, Maude le largue, cherchant alors à construire quelque chose de durable dans la vie. Sauf que l’ex-couple est forcé de vivre sous le même toit, suite à leurs parts respectives dans leur appartement, qu’ils ne comptent, ni l’un ni l’autre, vendre à l’autre... Tandis que Maude est en train de refaire sa vie avec un autre homme, Adrien va profiter de cette situation pour prouver à son ex qu’il peut grandir, étant encore follement amoureux d’elle, en ouvrant une crèche dans leur appartement (mais avec un faux diplôme).
Si elle ne brille pas par son originalité, cette comédie permet au moins au spectateur de passer un moment de détente sans devoir réfléchir. Maxime Govare et Noémie Saglio nous servent ici des dialogues téléphonés, façon jeu de ping-pong verbal, autour d’une situation exploitée des dizaines de fois au cinéma (le coup de la crèche passe en second plan), mais qui a, ceci dit, la bonne idée de ne responsabiliser aucun de ses personnages quant à leur situation.
Vincent Elbaz et Laurence Arné incarnent, avec détermination effrontée, des personnages archaïques respectivement paumés dans leur vie, dans un film qui s’inscrit dans la plus pure comédie sentimentale racoleuse, où deux êtres, en trouble existentiel, décident de se faire la guéguerre plutôt que de s’avouer leurs sentiments (afin de ne pas montrer de faiblesses à l’autre). D’ailleurs, la fin du film vire au sérieux et tente le jeu de l’émotion, mais aux bases prévisibles. Il n’est alors pas surprenant de voir à l’écran de classiques faux bonds de toutes parts, venant contrebalancer les plans, mais resserrer les liens...