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CINECURE
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Harmony Korine
The Beach Bum
Sortie du film le 31 juillet 2019
Article mis en ligne le 9 août 2019

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • sept ans après « Spring Breakers », Harmony Korine sort enfin son sixième film, écrit par ses soins (comme tous les autres) ;
  • hormis le film d’animation « Tous en Scène » (2016) de Garth Jennings, où il prêtait sa voix au personnage du koala Buster Moon, et depuis « Interstellar » (2014) de Christopher Nolan, « The Beach Bum » marque le huitième échec commercial d’affilée pour l’acteur Matthew McConaughey.

Résumé : Moondog, voyou rebelle mais attachant, vit sa vie selon ses propres règles. Alors qu’il pensait s’être constitué un « trésor de guerre », son butin disparaît soudainement. Mais Moondog va survivre en renaissant une nouvelle fois de ses cendres.

La critique de Julien

Envie de passer une heure et demi en compagnie d’un Matthew McConaughey zonant dans les superbes Florida Keys, et défoncé du matin au soir ? « The Beach Bum » est pour vous ! Dernier en date de l’enfant terrible Harmony Korine, ce « stoner » (sous-genre de films d’humour qui tournent autour de l’utilisation du cannabis) raconte l’histoire de Moondog (Matthew McConaughey), un poète hédoniste et pseudo-nomade, ayant croqué la vie par les deux bouts suite au succès, et dont les escapades sont financées par sa riche femme Minnie (Isla Fisher), elle qui le trompe avec le meilleur ami de son mari, Lingerie (Snoop Dog). Mais Moondog n’est pas mieux dans son genre, lui qui flirte et couche avec les femmes qu’il rencontre... Mais un événement impromptu viendra couper net la pompe à fric, et Moondog sera forcé de mûrir et de retrouver l’inspiration afin de terminer son dernier travail, soit un recueil de poésies, intitulé « The Beach Bum »... Plus facile à dire qu’à faire !

Il a beau jouer un type soi-disant brillant, Mattheuw McConaughey est un aussi un nullard et un irresponsable finit dans ce film provoquant, et qui fait du surplace, même si son personnage principal ne fait que s’y promener, mais sans savoir où il va. Dès lors, c’est le spectateur qui, à son tour, ne sait pas trop où se dirige « The Beach Bum ». Et en l’occurrence, nul part ! D’ailleurs, le Moondog en question, qui vit à la seconde, n’y apprend jamais de ses erreurs, lequel parvient, avec une sévère touche de je-m’en-foustisme, et d’onirisme, à toujours se sortir d’affaire. Ainsi, après un retournement de situation plus ou moins intéressant, qui mettra l’anti-héros dans une position judiciaire inconfortable (mais dont il n’aura jamais conscience, étant sous l’emprise constante de la drogue), il se mettra à gambader, et dès lors à rencontrer une série de personnage aussi décalé les un que les autres, tel que son agent Lewis (Jonah Hill), ainsi qu’un pyromane nommé Flicker (Zac Efron), mais aussi un vieil ami et un ancien combattant présumé de la Guerre du Vietnam, surnommé « le capitaine Wack » (Martin Lawrence), ainsi que son ami d’enfant Lingerie, qui l’aidera à ce camoufler, sous l’emprise d’herbe hallucinogène jamaïcaine...

À n’en juger rien que par son affiche officielle, on peut facilement deviner que « The Beach Bum » est un trip joyeux à regarder avec un deux de tension. Alors certes, les bordures des Keys californiennes et les couchers de soleil sont absolument splendides (et la photographie de Benoît Debie en général), mais cela est bien trop peu pour faire de cela un bon film. Ici, un schéma narratif fantasmagorique se répète, sans même que le personnage principal n’évolue, lui qui ne fait aucun lien avec la réalité, et qui ne réagit à aucune loi de la nature, mais bien aux siennes. De plus, un sentiment d’improvisation se dégage de la mise en scène d’Harmony Korine, comme si les scènes avaient été capturées aléatoirement sur le tournage, avant tout de même de passer par la casse montage. Mais rien n’y fait, puisque l’ennui nous gagne vite, face à ce qui ressemble souvent à un clip musical... Force est de constater en tout cas que Mattheuw McConaughey joue son rôle à fond, tandis qu’on aurait bien envie de donner des claques à ce « Moondog » (littéralement traduit par « chien de lune »).



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