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CINECURE
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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Luc Besson
Valerian and the City of a Thousand Planets (Valérian et la Cité des mille planètes)
Sortie le 26 juillet 2017
Article mis en ligne le 15 juillet 2017

par Charles De Clercq

Synopsis : Nous sommes en 2740. Valérian et Laureline sont deux agents spatio-temporels. À bord de leur vaisseau, « l’Intruder », ils sillonnent l’espace et le temps afin d’accomplir les différentes missions que leur confie le Pouvoir Central. Cette nouvelle aventure les emmène sur la station orbitale « Alpha » qui abrite 17 millions d’individus venant des quatre coins de l’univers. Près de 8000 espèces différentes y échangent leurs connaissances et leurs savoirs, leurs technologies et leurs pouvoirs. Le pire endroit pour mener une enquête...

Acteurs : Cara Delevingne, Dane DeHaan, Ethan Hawke, Clive Owen, Rihanna, Rutger Hauer, Sam Spruell.

Que voici un film qui divise la critique (d’où le logo ci-contre). Il semble être précédé d’une aura négative, notamment outre-Atlantique et pourtant, il suffit de bien lire pour découvrir des avis bien (plus) positifs. On ne va pas la faire longue cette critique, mais en fan de space opera, de science-fiction et ayant aimé Le cinquième élément, le dernier Luc Besson nous a plu et c’est peu de le dire, nous avons adoré, à tel point que des confrères et consoeurs critiques se sont demandés si nous avions toute notre tête (ou vu le même film). D’autant que celui-ci s’était fait attendre lors de la vision presse, l’exploitant ayant reçu une version 3D active alors que ses salles et lunettes ne sont prévues que pour une version 3D passive. Quoi qu’il en soit, même si nous préférons les versions actives (et de toute manière la 2D de façon générale), celle-ci ne démérite pas et est au service du film que l’on conseillera donc de voir en relief.

Un festival d’images, des étoiles (au double sens du terme) plein les yeux, des effets spéciaux qui en jettent, une histoire d’univers multiples... dont il faut des lunettes pour en voir certains. Des bons, des mauvais, des gens de confiance et d’autres pas... des courses épiques, des créatures impensables, un duplicateur qui est l’enjeu du film, une planète détruite, un rêve qui se poursuit après le réveil, une princesse dans la tête, deux jeunes agents, Laureline et Valérian interprétés par deux acteurs qui sonnent juste dans leurs rôles. C’est qu’ils arrivent à habiter ces personnages qui ont encore la naïveté de l’adolescence et la compétence des adultes. Sachant qu’ils ont dû interpréter la plus grosse partie du film devant un fond vert, Cara Delevingne et surtout Dane DeHaan incarnent donc à merveille ces héros d’une bande dessinée culte. Beaucoup (se) diront que les acteurs ne ressemblent en rien aux personnages de la BD. Certes, mais nous avons très vite pris nos marques avec les deux héros, même si Laureline n’a pas la même couleur de cheveux et Valérian, plus doux, moins carré, moins viril certainement... mais apportant un surplus de douceur, de naïveté ou de candeur parfois, dans un monde de brutes, mais avec toujours une grande conscience éthique. Valérian et la Cité des mille planètes touche au cœur l’adulte que nous sommes et réveille l’adolescent toujours présent ! Un film où nous ne nous sommes jamais ennuyé.

Le film s’inscrit dans la ligne d’autres où les effets spéciaux sont plus importants (et plus chers) que tout le reste et où les acteurs sont obligés de jouer quasi constamment sur fond vert. Nous avons entendu les critiques de nos meilleurs confrères/consoeurs sur l’absence de scénario, sur les pauvreté des dialogues, voire la nullité abyssale du film. Nous reprenons notre expression « on a kiffé grave » sur le film. Certains le vouent à être gagnant des Razzies Award... Peut-être, mais n’oublions pas qu’il en fut ainsi de Showgirl de Paul Verhoeven, devenu aujourd’hui un film culte. Pour nous, c’est un des plus beaux et meilleurs films de science-fiction que nous ayons vus ces dernières années. Il offre un univers qui s’ancre dans l’imaginaire du space opera en offrant en même temps quelque chose de nouveau, de créatif, d’imaginatif. A chaque instant les yeux s’émerveillent de voir tant de choses à l’écran (ainsi une étonnante scène avec une métamorphe) au risque d’arriver parfois à saturation.

Il faut bien entendu recevoir le film pour ce qu’il est et donc ne pas lui demander autre chose ! Un pur divertissement dont on peut attendre avec impatience l’une ou l’autre suite ! Et serions-nous une minorité parmi nos confrères et consoeurs à défendre le film, nous assumons !



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