Synopsis : Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’œuvre volée ? Beffrois se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air, acrobate à ses heures.
Acteurs : Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker, Antoine Levannier, Victor Pontecorvo.
Un beau voyou pour un beau film pour débuter une année que l’on peut souhaiter belle, du moins cinématographiquement, si le cinéma français offre encore de telles œuvres. Il ne s’agit certes pas d’un chef-d’œuvre, mais d’un film bien construit, avec une histoire qui tient la route, même si le déroulement de l’intrigue se devine assez vite et que l’on comprend aisément les divers éléments du... tableau. Ajoutons-y un excellent jeu d’acteurs où aucun ne ravit la vedette aux autres. Toutefois, c’est tout particulièrement le jeu de Swann Arlaud que l’on peut épingler. Le jeune acteur, enfin, façon de parler, il approche de la quarantaine, a déjà de nombreux films, téléfilms à son crédit (et même du théâtre). C’est surtout Petit paysan qui l’aura rendu « visible » dans un rôle et un film remarquables. Mais nous l’avions déjà découvert dans plusieurs films dont Bouboule de Bruno Deville en 2014 (si le film est mineur, nous relevions à l’époque le rôle de Pat, le maître chien « excellent joué par Swann Arlaud) » ; ou encore Une vie de Stéphane Brizé (nous n’avions pas vraiment aimé ce film, mais écrivions que« Swann Arlaud » (était) « excellent dans son ambiguïté ». L’acteur était également au casting de Ni le ciel ni la terre, un film remarquable de Clément Cogitore (2015). Enfin, parmi beaucoup d’autres rôles, il était Lapo Valadine, dans la série Xanadu, un drame érotique en huit épisodes (2011) qui se déroule dans le milieu des films X et où Swann Arlaud jouait « le cadet, il est à la fois le mauvais fils et le surdoué de la famille. Fondu dans le biotope, il a un rapport instinctif, organique au porno et de véritables fulgurances en phase avec son époque » (source).
Ici, dans ce premier long métrage de Lucas Bernard, l’alchimie joue pleinement entre les deux acteurs principaux, dans le jeu du chat et de la souris, une poursuite sur les toits de Paris (les acteurs étaient câblés bien sûr) et dans les rues qui se termine au commissariat qui permettra de découvrir les facettes diverses du voleur de tableaux. Ce jeu ce poursuit entre le jeune (encore) et beau voyou et le policier en fin de carrière pour se conclure sur une fin probablement ouverte... au risque de rester attaché à votre siège jusqu’à la fin du générique pour espérer avoir une dernière scène... mais dont vous n’aurez probablement pas la clé au sortir de la salle !