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CINECURE
L’actualité du cinéma

Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Marc Webb
The Only Living Boy in New York
Sortie le 11 octobre 2017
Article mis en ligne le 22 septembre 2017

par Charles De Clercq

Synopsis : Thomas, fraîchement diplômé, est étouffé par la vie confortable de ses parents. Tout change lorsqu’il découvre que son père a une aventure avec une jeune femme à la beauté subjuguante. Thomas veut protéger sa mère fragile, mais il est de plus en plus obsédé par l’aventure de son père et par sa jolie maîtresse en particulier.

Acteurs : Kate Beckinsale, Pierce Brosnan, Jeff Bridges, Kiersey Clemons, Callum Turner, Debi Mazar.

Il y avait les films, les films... tout court, pas des courts (métrages)... mais de « vrais » films disait-on, ceux que l’on peut voir dans les salles... et puis d’autres, interdits dans celles-ci à cause de la règle française de la chronologie des médias. Ainsi la polémique Netflix récemment à Cannes. Elle a divisé nombre de confrères et consoeurs, ne laissant personne indifférent. Et nous pensons que Netflix propose et peut proposer de bonnes choses (et donc aussi de mauvaises, comme les autres acteurs cinématographiques du milieu) en films et pas seulement en série. Désormais, il faut aussi compter sur Amazon. Pour le meilleur et pour le pire. Il semblerait, mais la prudence est de mise, que de l’autre côté de l’Atlantique, le dernier film de Marc Webb soit catalogué dans le pire ou, du moins, dans le « pas vraiment bon et honorable ». The Only Living Boy in New York a été projeté hors compétition au festival de Deauville. Le film sera distribué « prochainement » en France, selon le site Allociné, et dès le 11 octobre dans des salles belges. A la sortie de la vision presse, un retraité d’une radio nationale disait : « une gentille comédie new-yorkaise ». Sans être dépréciatif, on entendait bien que c’était gentiment dit mais que derrière les mots, c’était : « un film qui ne casse pas la baraque et dont on ne gardera pas un très grand souvenir ! ». C’était à l’opposé de notre ressenti !

Il faut bien parler ici de ressenti pour un film dont on ne peut trop dire parce que divulgâcher (spoiler l’intrigue) serait en supprimer une bonne partie de la saveur. Parce que l’on peut dire que c’est un film sur la paternité, un film qui réunit et oppose à la fois un père et un fils par maîtresse interposée. C’est que Thomas (excellent Callum Turner) est amoureux de la maitresse (Kate Beckinsale) de son père (Pierce Brosnan). Nous sommes bien loin d’un Brosnam à la James Bond et plus proche de Married Life d’Ira Sachs (2007), même s’il s’agit d’un film mineur dans la filmographie de l’acteur et du réalisateur. Mais il y a d’autres paternités en jeu, notamment artistiques (et bien différentes de celle dont il est ou serait question dans Mother !), grâce à une rencontre avec un homme (Jeff Bridges) qui s’avérera être écrivain (raté ? déchu ? perdu ? à découvrir dans le film), et qui rencontre fortuitement Thomas et écrit notamment un livre intitulé « The Only Living Boy in New York ». Il y aussi, donc, une mother, une mère (Cynthia Nixon), celle de Thomas, l’épouse d’Ethan Webb (le couple et le fils ont donc le même patronyme que le réalisateur) ! Encore une histoire de singulière paternité (ou de paternité singulière ?).

A lire le synopsis l’on s’attend à une « gentille » comédie, sans plus, ou, tout au plus, à un style à la Woody Allen, pas les bons, pas les mauvais, ceux qui vous font rire, sourire, voire pleurer dans la salle et puis que l’on oublie ! Il n’en a rien été pour nous et ce film a bonifié tout au long de sa vision. Nous avons vu un très bon film indépendant. Peut-être nous sommes-nous laissé prendre ? Peut-être avons-nous foncé tête baissée dans le filet tendu par le réalisateur, trop sensible aux retournements de situation qui concluent le film ? Il faudra lire l’avis d’autres confrères et consoeurs francophones qui feront la critique de ce film qui est pour nous un véritable coup de cœur. Nous assumons celui-ci.

C’est beau, tendre, émouvant, profondément humain. Une comédie certes, mais le drame est toujours là, proche, tendu comme une corde métallique prête à se rompre. Ce n’est pas le film du siècle. Certains (se) diront que le film est formaté de style « Sundance ». Peut-être et pourquoi pas. Mais nous avons vu quelque chose de beau, de bien construit, bien interprété avec des images qui sont dues à Stuart Dryburgh et une bande-son de Rob Simonsen. Un gros coup de cœur donc.

Lien vers la critique de Julien Brnl



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