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CINECURE
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Kristina Grozeva et Petar Valchanov (2014)
The Lessons (Urok)
Sortie au BRFF le 10 juin à 19h00 (Flagey 5)
Article mis en ligne le 11 juin 2015

par Charles De Clercq

Présentation : Dans une petite ville bulgare, Nadezhda est professeur d’anglais dans une école secondaire. Alors qu’un vol a eu lieu au sein de sa classe, elle décide d’inculquer la notion de bien et de mal à ses élèves en tentant de trouver le coupable. Ses préceptes vont être fortement mis à mal le jour où un huissier lui annonce que sa maison est sur le point d’être saisie et mise aux enchères. Jusqu’où ira-t-elle dans la transgression de ses principes pour rembourser ses dettes ? Evoquant les frères Dardenne et Robert Bresson, The Lesson intrigue autant qu’inquiète par la vraisemblance du portait profondément humain de sa protagoniste.

Appeler à la barre les Dardenne et Bresson me semble un peu de trop. Certes le film exploite un drame social sur fond d’échecs dont la protagoniste n’est ni coupable ni même responsable. Le hic c’est que le film m’a plus paru ressortir à la fable qu’au constat ou combat social. En fait, il arrive à l’institutrice d’être placée en miroir de la situation qu’elle dénonce dans sa classe. Mais le fait relevé, un « petit » vol d’une élève par un(e) condisciple est sans commune mesure avec le drame que vit la maîtresse. Tout l’enjeu du film consiste en cette disparité. Hélas, arrive un moment où elle tombe de Charybde en Scylla et les situations évoquées paraissent à ce point absurdes qu’elles en deviennent cocasses.

Ainsi, à cause de son mari qui a acheté une boîte de vitesse pour camping-car pourri plutôt que de rembourser l’emprunt de la maison, un huissier vient pour une saisie-vente. Plusieurs scènes nous montrent Nadezhda en quête d’argent auprès d’une banque, de son père (veuf avec une bien jolie jeune compagne pour la remplacer !) puis d’un prêteur mafieux. Après avoir remboursé la banque, nous la voyons marquer un billet de 10 lei dans son porte-monnaie et de s’en aller dans un couloir pour surveiller (elle attend de prendre un élève sur le fait). Pendant ce temps, on lui téléphone : il manque 2 lei (un euro !) pour apurer son compte. Elle s’en retourne à la banque, prend le bus. Au moment de payer sa place, elle constate que son billet à disparu (oui, oui !). Elle emprunte 2 lei à son oncle qui est justement le contrôleur du bus. Elle arrive à la banque juste avant la fermeture. Mais au moment de payer, avec les frais, cela fait 2,40 lei ! Elle court partout, demande sans succès à des passants et va jusqu’à une fontaine. Devinez ! Il y a des gens qui ont jeté des pièces dans l’eau. Elle tente d’en attraper quelques-uns pendant que l’horloge tourne. Enfin, elle en récolte assez et arrive in extrémis à la banque. La caissière la laisse passer. Le temps est quasiment écoulé... mais sa session a été fermée ! Le temps de tenter une nouvelle connexion... Ouf, oui, c’est OK ! Mais il y a le prêt à rembourser à l’usurier. Elle va chez son père et cela ne se passe pas comme on peut l’espérer. Elle a des principes et ne veut pas s’excuser d’un affront fait à la remplaçante de sa mère. Pas d’excuses, pas d’argent ! L’usurier sera-t-il compréhensif ? Non, bien entendu ! Un marché : donner de bonnes notes à son neveu... Je saute des étapes jusqu’à ce qu’on lui propose de « sucer » l’usurier (et éventuellement d’autres personnes), habillée en « pute » jusque ce que la dette soit remboursée.
Elle y va, oui ? Non ? Et justement, elle a un pistolet à eau qu’elle confisqué à un élève ! Et si, avec son accoutrement prévu pour la fameuse pipe, plutôt que de s’exécuter, elle braquait la banque...

Voilà, j’ai vraiment spoiler deux tiers du film, mais c’est cette succession de gags qui virent au grotesque qui nuise au film. C’était peut-être voulu ? En tout, à voir le début et la fin, le réalisateur semblait vouloir donner une autre leçon !

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