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CINECURE
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Zhang Yimou
The Great Wall (La grande muraille)
Sortie le 18 janvier 2017
Article mis en ligne le 25 décembre 2016

par Charles De Clercq

Synopsis : Pendant le règne de la dynastie Song, de nombreux mystères entourent la Grande Muraille de Chine. Et elle est la seule protection contre une dangereuse menace... L’ultime combat qu’une faction armée d’élite livre au nom de l’humanité sur les remparts de la muraille la plus célèbre du monde.

Acteurs : Matt Damon, Willem Dafoe, Andy Lau, Pedro Pascal, Numan Acar, Tian Jing, Eddie Peng.

La Chine, les USA, voici deux noms, deux pays, deux nations légendaires qui font rêver ou... craindre pour l’avenir au vu des récents bouleversements politiques liés aux récentes élections américaines. Et les enjeux commerciaux n’y sont pas pour rien. Dès lors que Legendary Pictures, une société de production américaine (Burbank, Californie), après avoir produit des films avec la Warner Bros Pictures jusqu’en 2013, puis avec Universal Studio est rachetée au début de l’année 2016 par le très chinois Dalian Wanda pour une somme de 3,5 milliards de dollars, soit « la plus grande acquisition internationale de la Chine dans le secteur de la culture à ce jour » (source : Le Parisien), le pire était à craindre et le pire est arrivé !

Non pas que le dernier film de Zhang Yimou soit un mauvais film, mais que celui-ci donne l’impression que le réalisateur a livré son âme au diable, au grand Satan, à la bête (bon on comprendra l’allusion en voyant le film). Il y a bien entendu le génie de Zhang Yimou pour produire de belles images, spectaculaires, hautes en couleur, riches de combats, de décors, de figurants. Le film « en jette » et il brille comme un diamant de ses multiples facettes. Certains critiques ont été éblouis par la « belle histoire ». Certes, il faut en convenir, cela a toutes les apparences des films chinois à grand spectacle... et pourtant, non. C’est que le produit fini sonne faux, ou que du moins, si le « diamant » n’est pas faux, il est synthétique. Ou, pour le dire autrement, que le film est de « synthèse » ! Synthèse entre deux cultures, deux univers cinématographiques dont on n’aurait retenu des uns et des autres que la caricature. Certes cela fait illusion, donne l’impression d’un beau produit, mais terriblement formaté pour pouvoir être consommé dans les deux cultures et ensuite dans le monde entier. La concession la plus importante étant le casting caucasien : Matt Damon, Pedro Pascal, Willem Dafoe, Numan Acar. Certes l’on arrive à les intégrer dans le scénario en les présentant comme des mercenaires ou marchands, ici en quête non du Saint Graal, mais de la poudre noire.

Hormis cela, l’on suppose que derrière les combats chorégraphiés, avec des acteurs et cascadeurs câblés, comme on a coutume de les voir, il y a la magie des effets spéciaux (on suppose - faute de dossier presse - quand même que l’on n’a pas tourné sur la véritable Grande muraille), des fonds verts, et surtout des incrustations en CGI (en particulier les ’monstres’ - sans pouvoir en dire plus sur la menace qui vient de l’extérieur) qui font penser aux mouvements dans World War Z, mais de façon moins aboutie.

Le film raconte une histoire autour du mur (enfin, « la grande muraille ! ». Il en est de nombreuses, vraies ou légendaires. D’office nous sommes prévenus qu’il s’agit d’une légende (nous ne savons pas si elle est inventée de toute pièce pour le film ou si elle puise dans l’univers fantastique chinois). Mais plus encore que les protagonistes humains et animaux, c’est surtout la grande muraille qui est à l’honneur. En ce sens, l’affiche l’indique bien dans le texte, à côté le l’image de l’acteur qui fera vendre le film, Matt Damon (affiche française en tête d’article). Il s’agit du film le plus coûteux du cinéma chinois. Et selon les pays, les accents seront mis sur l’un ou l’autre acteur, local ou pas. Certains vont jusqu’à faire état de whitewashing (EN). Voici donc en diaporama des affiches plutôt que des scènes du film (cela évitera de ’spoiler’). Enfin, un conseil : voyez le film en version originale. Pour une fois, les langues ont été respectées : anglais et japonais et c’est un bon point pour le film !

Diaporama : les affiches dans le monde



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