➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 09 août 2017
Signe(s) particulier(s) :
- le film s’inspire de la propre histoire de l’acteur et humoriste pakistano-américain Kumail Nanjiani et de son épouse Emily V. Gordon, qu’ils ont tous les deux cosigné ;
- Kumail Nanjiani joue ici son propre rôle ;
- le film a été présenté au Festival du film de Sundance en janvier dernier, où il a reçu un excellent accueil.
Résumé : Après une aventure d’un soir, le comique de stand-up new-yorkais Kumail et Emily sont fous amoureux. Seul problème : Kumail cache l’existence de son amie à ses parents pakistanais très traditionnels. Lorsqu’Emily s’en rend compte, elle jure de ne plus jamais revoir Kumail. Mais Emily tombe soudainement malade et se retrouve dans le coma. Tandis que les médecins cherchent une solution, Kumail ne la quitte pas un seul instant, au grand désespoir des parents excentriques d’Emily. Progressivement, un lien se crée entre Kumail et les parents d’Emily, qui va totalement changer leur vie.
La critique
Voilà une rom-com pas tout à fait comme les autres, même si elle ne révolutionne pas le genre. Et quand on sait qu’un certain Judd Apatow est à la production du film, on était à même de craindre, ou d’espérer. Mais vu ses retours presse assez élogieux, notamment à Sundance (où il fut présenté début d’année), « The Big Sick » semblait donc faire partie de la seconde catégorie, ce qui est définitivement le cas.
Connu principalement outre-Atlantique pour ses apparitions télévisuelles, ou encore comme présentateur d’une grande émission de stand-up, Kumail Nanjiani est ici l’énorme révélation de cette gentille, mais très agréable, comédie romantique.
D’ailleurs, Kumail et son épouse ont ici écrit leur propre histoire, tandis que Kumail y joue son propre rôle. Alors qu’il incarne ainsi un new-yorkais d’origine pakistanaise, chauffeur Uber et « roi » du stand-up, la pétillante Zoe Kazan joue Emily (l’épouse de ce dernier), une étudiante bien installée dans la routine de la ville. Mais alors que l’un comme l’autre ne veulent pas d’une histoire fixe, ils finiront pourtant bien ensemble, malgré leur incompatibilité religieuse au niveau du mariage (les parents de Kumail sont intransigeants sur la question)...
Sur fond de choc des traditions culturelles (mariage « forcé »), et de la maladie, « The Big Sick » sonne juste, et ne cède pas sous le poids du genre dans lequel il s’inscrit, c’est-à-dire aux facilités scénaristiques, ainsi qu’au côté lourdingue et sirupeux comme d’accoutumée, malgré quelques petits stéréotypes.
En somme déjà vue dans ses propos, cette comédie est traitée avec un ton peu commun, lorgnant du côté du politiquement incorrect (jeux de mots, quiproquos, vocabulaire assez direct, etc.), comme du bon sentiment, mais toujours avec une touche de personnalité. Et c’est d’ailleurs sans doute ça qui la démarque de ses compères, et qui la porte ainsi aussi loin dans notre estime.
On ressent ainsi ici une patte autobiographique à plein nez, tel qu’on est agréablement surpris par l’écriture, faussement sérieuse, du récit, et de celle, pour une fois pertinente, des personnages (principaux, ou seconds-rôles).
Bande-annonce :