Synopsis : Cet été, Alex se retrouve moniteur d’une « colo » très particulière. Car ici point d’enfants ni de têtes blondes... mais des retraités et des cheveux blancs. Ces charmants pensionnaires vont lui en faire voir de toutes les couleurs. Retraités déchaînés en colo, monos au bout du rouleau : il n’y pas d’âge pour être un sale gosse ! (ci-contre, le réalisateur)

Acteurs : Thomas Soliveres, Issa Doumbia, Barbara Bolotner, Jacques Boudet, Carmen Maura, Albert Delpy, Michèle Moretti, Claude Aufaure.

C’est un peu avec des pieds de plomb que nous nous sommes allé voir cette énième comédie française dont le pitch pouvait laisser craindre le pire... mais peut-être espérer autre chose, sachant que l’acteur principal, Thomas Solivéres, est aussi un théâtreux ! Et nous avons beaucoup d’estime pour ces acteurs qui passent des planches à la Toile et vice-versa ! Ici, celui qui s’était fait remarquer dans Intouchable en 2011 (le rôle de Bastien), L’étudiante et Monsieur Henri - et que des amateurs de BD craignent de voir enfiler le costume de Spirou l’an prochain dans Spirou et Fantasio d’Alexandre Coffre - avait brillé sur la scène en 2011-2012 dans le rôle d’Harold (Harold et Maude). C’est dire que nous laissions une porte ouverte à un potentiel qui pourrait se déployer. C’était d’autant plus vrai que le dossier presse laissait poindre beaucoup de bonnes choses dans les intentions du réalisateur. L’acteur Frédéric Quiring, dont c’est le premier film s’exprime ainsi : « J’ai toujours eu envie de réaliser un film. Cela me paraissait être une suite logique à mon travail d’acteur. Dès mes premiers pas au cinéma, j’ai écrit et je me suis très vite imaginé passer à la mise en scène un jour. Et aujourd’hui, vingt-six ans après Pour Sacha, mon premier film en tant qu’acteur, cela me paraît presque naturel de passer derrière la caméra. Il m’aura fallu tout ce temps pour arriver à maturité et me sentir prêt ! », précisant que l’idée de Sales gosses lui est venue de sa « grand-mère maternelle dont j’étais très proche. C’était une femme incroyable, très courageuse, avec un tempérament et une vraie force de caractère. C’était une grande gueule, super râleuse, mais avec un cœur en or. Elle m’amusait beaucoup et me faisait vraiment marrer. Bref, un personnage haut en couleur idéal pour le cinéma. C’est elle qui m’a inspiré Josette, incarnée par Liliane Rovère dans le film, et l’idée d’une rencontre entre un jeune garçon et des seniors de l’âge de ses grands-parents. »

Alors oui, on sourit de temps en temps à certains gags, avec ces seniors qui se laissent aller pour retrouver une jeunesse perdue. Et l’on convient qu’il y a quelques bons anciens acteurs là-dedans. Que cela a dû être un plaisir pour le jeune Thomas de donner la réplique à ses ainés qui ici parlent librement de sexe, de drogue et s’insultent (de façon assez soft). Mais cela ne casse quand même pas trois pattes à un canard et si l’on a vu bien pire on a aussi vu beaucoup mieux.

A la sortie du film nous (nous) disions que celui-ci était à la comédie française ce que Expendable était au film d’action américain !

Bande-annonce :