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Aron Gaudet et Gita Pullapilly
Queenpins
Sortie du film le 08 septembre 2021
Article mis en ligne le 13 septembre 2021

par Julien Brnl

Genre : Comédie

Durée : 110’

Acteurs : Kristen Bell, Kirby Howell-Baptiste, Vince Vaughn, Paul Walter Hauser, Joel McHale, Nick Cassavetes, Annie Mumolo, Stephen Root...

Synopsis :
Connie et JoJo sont meilleures amies, mais aussi les reines des bons : elles tentent de s’acquitter de leurs factures considérables en épargnant de l’argent sur leurs courses au moyen de bons de réduction. Bien décidées à augmenter leurs revenus, elles mettent en œuvre un ingénieux système de fraude aux bons et parviennent à escroquer les chaînes de supermarchés pour la coquette somme de 40 millions de dollars. Mais alors que les comptes des comparses ne cessent de se remplir et que leur club compte désormais des millions de membres, elles se retrouvent dans le collimateur de deux agents chargés de découvrir l’origine de ces bons frauduleux...

La critique de Julien

Scénaristes et réalisateurs mariés, Aron Gaudet et Gita Pullapilly dévoilent leur première comédie intitulée « Queenpins », vaguement inspirée de l’histoire vraie de la plus grosse fraude aux coupons contrefaits, réalisée (évidemment) aux Etats-Unis, en Arizona, en 2012, par trois femmes, ayant arnaqué des grandes enseignes pour la coquette somme de près de quarante millions de dollars. Alors que la chasse aux bons de réduction est devenu un sport national aux Etats-Unis, leur film alors met en scène une femme au foyer (Kristen Bell), qui après un énième échec d’une fécondation in vitro, a cumulé une montagne de dettes. La chambre rose du bébé est alors devenue un espace de rangement où toutes ses courses sont soigneusement rangées, elle qui scrute tous les bons de réduction afin de faire des économies, même si son mari Rick (Joel McHale) n’aime pas ça. Avec son amie et voisine vlogger de coupons Jojo (Kirby Howell-Baptiste), les deux femmes vont alors mettre au point un stratagème pour vendre des coupons frauduleux en ligne... Sauf qu’elles se retrouveront très vite dans le collimateur d’un agent de prévention des pertes d’une chaîne de supermarchés (Paul Walter Hauser) et d’un enquêteur des services postaux (Vince Vaughn)...

Alors que ses acteurs n’avaient aucune idée de l’existence de ce fait divers assez surprenant (quoique finalement pas tant que cela quand on sait où il s’est produit), « Queenpins » met en place une intrigue résumée entièrement à son seul synopsis. Dès lors, aucune surprise ne vient ici égayer les péripéties osées de ces deux amies très naïves, tandis que la mise en scène du duo de réalisateurs est proche de celle d’un téléfilm, dans le sens où l’on sent que leur budget de production n’était pas très épais.

Alors qu’il surfe cyniquement, mais trop gentiment, sur la recette bien connue du « rêve américain », « Queenpins » manque également de vraie comédie, de rythme, de temps forts, d’humour de situation, ainsi et surtout de réalisme, ce qui assez dommage, étant donné ses fondations bien réelles. On espère en tout cas pour elles que les vrais antagonistes de cette histoire étaient plus malignes que les deux personnages principaux - doucement délurés, mais trop lisses - de celle-ci. Et puis, difficile d’avaler les diverses morales bien-pensantes auxquelles le scénario nous bassine, surtout dans son final. On peut cependant remercier le duo improbable formé par Vince Vaughn et Paul Walter Hauser, lequel vient mettre un peu d’autodérision dans ce pastiche standardisé de casse du siècle.
En tout cas, les grands gagnants de cette histoire, ce sont finalement les grandes marques, qui profitent là d’une belle vitrine, elles qui auraient, à l’époque des faits, tenté de noyer le poisson, en tant que victimes, afin d’éviter de voir leur image égratignée, ce qui aurait dès lors permis de réduire les peines des accusés... Ou pas. Va savoir où est la vérité là-dedans !



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