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CINECURE
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Burr Steers
Pride, Prejudice & Zombies (Orgueil, préjugés et zombies)
Sortie au BIFFF le 6 avril 2016
Article mis en ligne le 27 mars 2016

par Charles De Clercq

Synopsis : Une invasion de zombies ravage l’Angleterre du 19ème siècle. Bien décidée à ne pas se laisser faire, la belle Elizabeth Bennet se défend avec opiniâtreté, n’hésitant pas à éliminer tous les zombies qui lui tombent sous la main. Le séduisant M. Darcy passe lui aussi nombre de zombies au fil de son épée, mais reste malgré tout prisonnier du carcan et des préjugés de la classe supérieure. Les zombies faisant de plus en plus de victimes, ils sont obligés de ravaler leur orgueil pour unir leurs forces sur un champ de bataille sanglant et ainsi débarrasser le pays de ce fléau...
Photo © wearemoviegeeks.com . Source.

Acteurs : Lily James, Sam Riley, Jack Huston, Bella Heathcote, Douglas Booth, Charles Dance, Matt Smith.

Réservé aux plus de 16 ans selon Cinebel.

Au risque de surprendre à la fois les fans de Jane Austen et ceux des films de zombies, Pride, Prejudice & Zombies (réservé aux plus de 16 ans) nous a enchanté tant il arrive à (se) jouer des codes des deux genres, le premier la romance (littéraire), le second celui des films de genre ! Le film est présenté en ouverture du 34e BIFFF à Bruxelles ? Cette incursion dans l’univers romanesque ravira-t-il les amateurs de la première heure et/ou ceux qui s’aventurent depuis quelques années à BOZAR pour y découvrir une autre culture, voire s’encanailler selon certains ? Peu importe, de notre côté, ce mash-up, pastiche totalement assumé, est assez jubilatoire. Et si l’auteur du roman de départ est le même que celui de Abraham Lincoln : Vampire Hunter, largement critiqué, ici, nous avons adhéré au concept et à sa réalisation et espérons que le succès sera au rendez-vous tant il nous semble amplement mérité.

Les images très léchées, donne corps à une reconstitution historique de cette dystopie d’une Angleterre qui n’a pas connu les guerres de Napoléon, mais une invasion ou une infestation de morts-vivants, à la façon de la « peste noire ». Le récit de Jane Austen est assez bien respecté et l’association des soeurs Bennet en mode « Ninja » est fantastique au double-sens du terme. Ajoutez à cela les intrigues amoureuses, l’orgueil ou pas des uns et des autres, les projets de mariage ou pas (les goûts de ces dames pour certains messieurs), le goût des zombies pour la cervelle des unes et des uns, tout cela fera mouche à l’écran (vous comprendrez l’allusion en voyant le film). Alors si cela n’apporte strictement rien de novateur au cinéma et en particulier à l’univers de la célèbre romancière, en revanche, c’est un véritable plaisir de voir les acteurs mettre leurs talents au service d’une très plaisante et amusante satire de certains milieux. Une suite, probablement pas nécessaire, semble s’annoncer après le générique de fin et si elle se concrétise, pourquoi pas, a...fin de ne pas rester sur notre faim (de cerveau ou pas... qu’il ne faut pas nécessairement déposer au pied de son fauteuil, car quelqu’un pourrait bien vous le prendre et le manger !).

Pour prolonger votre réflexion, voici
1. en pdf une analyse du film par Sonia Safarti pour La Presse (Canada, source) ;
2. la présentation du BIFFF :
L’Angleterre, au 19e siècle. La Peste Noire a non seulement laminé la démographie des Rosbifs, mais elle a en plus transformé tout le prolétariat anglais en troupeau de morts-vivants affamés. De grands murs cernent depuis lors la capitale anglaise, et c’est derrière cette enceinte que vit l’aristocrate Bennet avec ses cinq filles, qu’il aimerait ardemment caser avec de beaux partis.

Quand il apprend l’arrivée de la famille Bingley et d’un certain colonel Darcy dans le voisinage, le patriarche enjoint ses filles à se mettre en mode séduction et aller roucouler au bal. Plus facile à dire qu’à faire, car ces cinq teignes ont loupé leurs cours de bienséance au profit d’un entraînement aux armes mortelles et aux arts martiaux, histoire de pouvoir chasser seules du zomblard dans le parc familial. Grandes gueules ravissantes et bourrées d’orgueil, Elizabeth, Jane, Kitty, Lydia et Mary vont quand même accepter d’aller danser le quadrille en dévoilant leurs bas-résille. Pourquoi ? Parce qu’elles viennent d’apprendre que les murs d’enceinte ont de très gros trous et que des invités surprise risquent de ramener leur haleine fétide à leur nouba d’aristocrates…

Déjà auteur de Abraham Lincoln : Vampire Hunter, Seth Grahame-Smith s’en prend cette fois au classique de Jane Austen, qu’il plonge dans l’univers de Romero : son livre a culminé dans le top 3 du New York Times bestseller list avant de devenir une superproduction qui a de la gueule ! Natalie Portman à la production et, entre des acteurs confirmés tels que Charles Dance et Lena Headey (Game of Thrones), on trouve Jack Huston (Boardwalk Empire) et Matt Smith (Doctor Who) pour une romance victorienne qui tache bien comme il faut !



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