Synopsis : Los Angeles, 1969, un lieu où tout est en perpétuel changement. La star télévisuelle Rick Dalton et sa doublure cascade Cliff Booth tracent leur route dans une industrie qu’ils ont de plus en plus de mal à reconnaître.

Acteurs : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Dakota Fanning, James Marsden, Al Pacino, Kurt Russell, Timothy Olyphant, Emile Hirsch, Luke Perry.

Difficile de passer à côté du dernier Tarantino, le dixième donc. D’autant que le neuvième Les huit salopards, avait suscité un énorme enthousiasme, mais pas partagé (à ce point) par confrères et consoeurs ! A l’époque, 101/100 était une note de cœur, où celui-ci passait avant la raison.

Sortant de la vision presse, difficile de savoir sur quel pied danser et un jeune confrère résumait bien cette claudication mentale : « Je l’ai vu à Cannes et, le revoyant ce matin, j’ai encore la même réaction : ’Je ne sais dire si j’ai aimé ou détesté !’ ». Si le casting est de haut niveau, si Leonardo DiCaprio et Brad Pitt sont fabuleux dans leur interprétation, la longueur du film risque de laisser quelques spectateurs en rade. D’autant plus que le film est hyper-référencé : tant en matière de cinéma, de télévision et principalement de séries télévisées de la fin des années soixante ! Tarantino puise dans sa mémoire et celle-ci est fabuleuse. Il se joue de cette année 69 qui fut peut-être érotique, mais marqua un tournant (Charles Manson, le mouvement hippie, la Guerre du Viêt Nam Easy Rider, Woodstock...). Il se joue aussi de nous, de ce que nous savons, croyons savoir entremêlant réalité et fiction, proposant même une uchronie, en particulier, dans la fin du récit que l’on ne spoilera pas, mais qui risque d’être perçue de façon contradictoire. Le film devrait susciter bien des commentaires, allant de l’enthousiasme à la condamnation. Il sera utile de lire les critiques lors de la sortie mi-août (et pour Cinécure, en particulier celle de Julien) et aussi comment les réseaux sociaux se feront l’écho des spectateurs au sortir des salles.

Le film est donc à voir et il est bien difficile de donner cotation et étoiles. Certains prendront plaisir à le voir. En tout cas, ce qui est certain, c’est que le réalisateur, lui, a dû prendre un énorme plaisir à réaliser ce fil, à y insérer ses passions, souvenirs, sa mémoire cinéphile et sériphile. C’est déjà çà. A vous de voir donc.

Mise à jour : lien vers la critique de Julien du 19/8/19.