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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Les critiques de Julien Brnl
Night School
Réalisateur(s) : Malcolm D. Lee
Article mis en ligne le 28 décembre 2018

par Julien Brnl

➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 19 décembre 2018

Signe(s) particulier(s) :

  • après le vif succès de la comédie américaine « Girls Trip » (inédite chez nous), c’est la seconde fois que l’actrice Tiffany Haddish tourne pour le réalisateur Malcolm D. Lee, qui n’est autre que l’un des cousins de Spike Lee (« BlackKklansman »).

Résumé : Un groupe de marginaux et de fauteurs de troubles est obligé d’aller à l’école du soir, dans l’espoir de réussir l’examen GED, pour terminer leurs études secondaires.

La critique de Julien

Alors que l’on voit maintenant arriver la fin d’année à pleine vitesse, et que les classements des meilleurs films de 2018 ne tarderont plus à pointer le bout de leur nez, il faut bien aussi penser aux flops cinématographiques... Et pour cela, « Night School » tombe à pique !

Nouvelle comédie américaine dans laquelle Kevin Hart s’offre la tête d’affiche, « Night School » n’est, comme à l’image du talent comique de son comédien, même pas drôle.

Dans l’actualité, Kevin Hart a récemment été annoncé pour présenter la 91e cérémonie des Oscars du cinéma, succédant ainsi à Jimmy Kimmel, bien qu’il y a renoncé quelques jours après, à cause d’anciens tweets jugés homophobes, et remontés à la surface. Considéré comme l’un des rois du rire américain, et révélé par le stand-up, l’humoriste campe ici le rôle de Teddy, un Afro-Américain qui en 2001 a décidé de quitter l’école, incapable de se concentrer sur ses tests, tandis qu’il souhaitait ne pas suivre le système. Dix-sept ans plus tard, le voilà vendeur de barbecues (embauché depuis sa sortie d’école), fréquentant une entrepreneuse fortunée, après avoir développé une stratégie financière prudente à l’aide d’un ami financier lui permettant de maintenir l’illusion qu’il est mieux loti qu’il ne l’est réellement. Mais voilà qu’il provoque accidentellement une explosion dans le magasin dans lequel il travaille, le gérant prenant alors l’assurance, ainsi que la fuite... Or, aujourd’hui, sans diplôme, pas de travail. Dans l’espoir de collaborer dans la finance avec son fidèle ami, et de ne surtout pas décevoir sa compagne, Teddy va alors s’inscrire à des cours du soir en vue d’obtenir son GED (une alternative au diplôme d’études secondaires aux États-Unis). Or, Lisa ignore qu’il ne possède pas son diplôme de secondaire, et encore moins son retour à l’école. De plus, le directeur de l’école où il suit les cours du soir n’est autre que Taran Killam, un ancien élève que Teddy intimidait lorsqu’il était encore à l’école, tandis que Carrie, sa professeur, enseigne avec des méthodes peu orthodoxes... Accompagné d’autres individus, cette année scolaire s’annonce pénible.

Coécrite par Kevin Hart, « Night School » est typiquement le genre de comédie américaine surfaite qui ne fait rire que les Américains. Dans l’absolu, c’est très mal joué (ou grimacé - on hésite), mal écrit, et embarrassant dans sa bêtise. Alors que l’histoire tente d’excuser l’attitude de son personnage pour avoir abandonné l’école assez jeune, le scénario s’embarque dans des explications furtives et honteuses de troubles spécifiques de l’apprentissage (dyscalculie, dyslexie, etc.), qu’il ne comprend d’ailleurs même pas ! Pourtant, il aurait été intéressant de traiter de ces sujets, mais de manière nuancée (voir avec un semblant de pédagogie), et non pas uniquement pour justifier une morale poussive soulignant le fait que tout un chacun peut réussir dans la vie, malgré tous nos soucis. « Night School » s’enfonce alors, et s’éternise pour arriver là où on le sait tous, et atteindre à l’occasion un summum de naïveté, et de stupidité. Sans parler des personnages, stéréotypés au possible.

Proposant deux, voire trois, moments où le sourire s’invite, la seule bonne idée originale et assumée de cette soi-disant comédie est d’avoir réussi à replacer dans ses dialogues indigestes le célèbre théorème de Pythagore, qui nous dit que dans tout triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés. Autant dire que ce groupe de frustrés de la vie va galérer avec ce dernier, tout comme s’en servir dans la vraie vie (si, si !). Voilà qui ne peut dès lors que parler à un professeur de mathématiques, et rappeler de mauvais souvenirs aux autres !



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