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Lana Wachowski
Matrix Resurrections
Sortie du film le 22 décembre 2021
Article mis en ligne le 29 décembre 2021

par Julien Brnl

Genre : Science-fiction, action

Durée : 148’

Acteurs : Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Yahya Abdul-Mateen II, Priyanka Chopra, Jada Pinkett Smith, Jessica Henwick, Christina Ricci, Jonathan Groff, Neil Patrick Harris, Lambert Wilson...

Synopsis :
Dix-huit ans après les événements de Matrix Revolutions, Thomas A. Anderson (alias Neo) ne se souvient plus de rien et mène une vie d’apparence normale à San Francisco. Il se rend régulièrement chez un psychiatre à qui il raconte ses rêves étranges et qui lui prescrit des pilules bleues. Après la réapparition de visages familiers et en quête de réponses, Neo repart à la recherche du lapin blanc. Il rencontre un certain Morpheus, qui lui offre le choix entre rester dans la Matrice et prendre son envol.

La critique de Julien

S’il y a bien une trilogie à classer dans la science-fiction pure, c’est bien celle de « Matrix », écrite et réalisée par les sœurs Wachowski. « Matrix Resurrections », c’est donc le dernier rejeton de la franchise, à sortir près de vingt ans après « Matrix Revolutions » (2003), ce nouveau-né étant également le seul volet à ne pas être réalisé par Lana et Lilly Wachowski, mais uniquement par Lana, sa sœur ayant été occupée sur la série « Work in Progress », elle qui avait aussi le besoin de passer du temps loin de l’industrie, très affectée par le décès de leurs parents. Et comme le synopsis le laisse sous-entendre, cet épisode suit Anderson (Keanu Reeves), qui mène une vie apparemment ordinaire en tant que développeur du jeu vidéo « Matrix » (il n’est donc plus hacker), basé sur ses faibles souvenirs, lui qui a du mal à distinguer les rêves de la réalité, et qui croise quotidiennement la route de Tiffany (Carrie-Anne Moss), une mère mariée sans aucun souvenir de son passé, ayant alors inspiré Trinity, un personnage du jeu d’Anderson. Alors que son thérapeute (Neil Patrick Harris) lui prescrit des pilules bleues pour supprimer son passé, et en guérir, un groupe de rebelles, avec l’aide d’une version programmée de Morpheus (ici joué par Yahya Abdul-Mateen II), tentera de libérer Anderson d’une matrice modifiée, combattant un nouvel ennemi, retenant quant à lui Trinity...

Alors que l’intrigue réelle du film se déroule soixante ans après les derniers événements, bien que ses deux personnages principaux n’aient vieilli que de vingt ans (...), « Matrix Resurrections » débute sur les chapeaux de roue, en proposant une histoire qui ne se veut pas être à proprement parler une suite directe des précédentes, elle qui subvertit au passage les règles des superproductions hollywoodiennes actuelles et sans âmes (qu’elle égratigne avec dérision), tout en contenant des références multiples à la trilogie « Matrix » originale, voire beaucoup trop. Ainsi, le néophyte sera partiellement largué, malgré les flash-back et des dialogues assez explicatifs dans l’observation des nouveaux événements au regard des anciens par ses protagonistes. Et même s’il faut bien avouer que cette résurrection est synonyme de déjà vu, cette dernière risque de retourner le spectateur qui ne s’y connaît pas, notamment vis-à-vis du nouveau visage de certains anciens personnages, dont il faut mieux avoir préalablement connaissance de leur histoire...

D’un point de vue purement narratif, « Matrix Resurrections » n’apporte pas grand-chose à l’univers, l’intrigue se suffisant à une romance-méta, au travers de laquelle le fan de service de la trilogie retrouvera l’ensemble de ses éléments clef et curiosités inscrites dans la Matrice, mais ayant pour le coup évolués avec les années. Le jeu des différences est alors la partie la plus amusante et nostalgique du métrage. Par contre, en termes de spectacle, Lana Wachowski ne semble plus aussi inspirée qu’elle l’a déjà été, les scènes d’action étant trop séquencées, avec trop de ralentis (le célèbre effet « bullet time »), tandis que l’on revit finalement ici des scènes cultes, mais sous un autre angle. Mais cela en valait-il finalement la peine ? On n’en est pas certain. Quant au visuel, ce sequel fait le job, avec notamment une qualité d’image - surtout pour celles filmées dans la Matrice - d’une impressionnante netteté. Pour le reste, on vous laissera vous faire votre propre avis, le nôtre manquant clairement d’objectivité, étant donné notre manque de connaissance et d’intérêt envers l’univers en question, faute également d’avoir pu revoir la trilogie dans son intégralité.



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