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CINECURE
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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Claude Barras
Ma vie de courgette
Sortie le 26 octobre 2016
Article mis en ligne le 1er octobre 2016

par Charles De Clercq

Synopsis : Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.


Courgette : « Et là, c’est la poule de mon père.
Maman, elle disait toujours qu’il aimait trop les poules…
 »

Primé lors des des 29e European Film Awards 2016

 Un film court, mais intense

S’il y avait un seul reproche à faire à Ma vie de courgette, c’est l’arrivée trop rapide du mot « FIN ». Oh bien sûr, il faut que les films se concluent,, si possible un happy end, car on ne se trouve pas dans le cas d’un feuilleton, d’une série ! Mais soixante-six minutes, c’est court, c’est presque le temps d’un moyen-métrage. On peut donc rêver d’une histoire plus longue et c’est ici, simplement, l’occasion de trouver un moyen d’égratigner un peu un film qui séduit de bout en bout et devant lequel on écarquille les yeux du début à la fin. Et cela vaut autant pour les personnages dont vous découvrirez les big eyes tout au long (!) de ce film d’animation conçu en « stop-motion ». Tant les personnages, les décors que le scénario concourent à nous offrir une bonne heure de pur bonheur tant tout est traité avec finesse et justesse. Il y a un énorme travail derrière ce film (et on comprend donc sa relative brièveté).

 A voir en famille et en milieu scolaire (à partir de 8 ans)

L’émotion submergera beaucoup de spectateurs, rappellera à certains des (mauvais) souvenirs, car il y a derrière les relations entre les enfants des classiques (on en retrouve certains dans Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, mais également dans celles entre les adultes et les enfants. Il y a un personnage détestable, vous le découvrirez aisément (Ta mère n’était qu’une traînée et ton père un ivrogne), mais à l’inverse de la plupart des contes (dont certains sont du ressort de la psychanalyse) celui-ci n’est pas un conte cruel de la jeunesse, mais plutôt un apprentissage de la vie, de l’amitié et de la solidarité.

Ma vie de courgette, est à voir en famille (plusieurs parents pensent qu’il vaut mieux attendre que les enfants aient huit ans) et probablement aussi en milieu scolaire. En effet, au-delà de ses qualités techniques et artistiques, de l’émotion qu’il fait naître (et les voix des acteurs y sont pour beaucoup : les enfants - voir ci-contre - ne sont pas des professionnels au contraire des adultes) le film invite à débattre et échanger entre adultes et enfants, en famille. Celle-ci est en mutation, qu’on le veuille ou non. Ici, c’est l’absence des parents, l’abus des adultes, la fraternité et rivalité entre jeunes enfants, la paternité et la filiation, qui peuvent être abordés à plusieurs niveaux.

 Au départ : un livre

Tout cela ne tombe pas du ciel. Claude Barras, le réalisateur, et Céline Sciamma, la scénariste (à qui l’on doit aussi le scénario de Quand on a 17 ans), adaptent un petit livre pour enfants paru chez Plon en 2002.

L’auteur, Gilles Paris, dirige une agence de communication spécialisée dans l’édition. Cette adaptation est assez libre, même si la trame reste identique.

Conseil : ne cliquez pas sur le lien si vous voulez être surpris par le film !


Résumé du livre : (attention spoiler)

« Depuis tout petit, je veux tuer le ciel. » Ainsi commence l’histoire d’Icare, garçon naïf surnommé Courgette, qui, à neuf ans, vit seul avec sa mère. Depuis un accident qui a paralysé l’une de ses jambes, cette dernière passe ses journées devant la télévision, une bière à la main.

Un jour, Courgette découvre un revolver et tue accidentellement sa mère. Un saut au commissariat et l’enfant est placé dans le foyer d’accueil des Fontaines, près de Fontainebleau. Le grand bâtiment n’a pas vocation à enfermer des sales gosses, mais plutôt à protéger des enfants traumatisés qui se serrent les coudes pour oublier que leurs parents leur manquent ou qui, au contraire, redoutent leur famille plus que tout.

Infirmière, psychologue et « zéducs » sont chargés de soigner les bleus à l’âme de ces petits pensionnaires, parmi lesquels Simon, qui sait tout sur tout, Ahmed qui pleurniche tout le temps, Béatrice qui n’arrive pas à enlever les doigts de son nez, Alice qui cache toujours son visage sous ses longs cheveux, Jujube qui compense l’absence de sa mère par des gâteaux et enfin Camille, dont Courgette tombe amoureux.

Courgette finit par être adopté, avec Camille, par Raymond, le gendarme qui l’avait conduit au foyer après l’accident.


 Pour aller plus loin...

Nous accompagnons donc la vie de sept enfants et de cinq adultes dans ou en lien avec un établissement de type orphelinat, le Foyer des Fontaines.
NB : si vous voulez garder le suspens et le plaisir de la découverte, mieux vaut ne pas cliquer sur le lien avant de visionner le film ! [1]


Les personnages : (attention spoiler)

Les enfants

  • COURGETTE. Il se nomme Icare, mais tout le monde l’appelle Courgette. C’est sa mère qui l’a affublé de ce surnom auquel il tient. Devenu orphelin, il va connaître l’amitié au Foyer des Fontaines, entouré d’enfants comme lui, mais tous différents. Il va apprendre aussi qu’on peut faire confiance aux adultes avec Raymond, policier débonnaire qui le prend sous son aile. Et il va découvrir l’amour avec Camille.
  • CAMILLE. Ce n’est pas une petite fille comme les autres, c’est peut-être pour cela que tout le monde en tombe amoureux… Les poupées, très peu pour elle. Mais le foot et la répartie, c’est son terrain ! Elle est le rayon de soleil du foyer, mais elle va peut-être devoir le quitter, sa tante réclamant sa garde pour toucher la pension…
  • SIMON. Dur à cuire du foyer, c’est un leader au cœur tendre. Après avoir fait subir à Courgette un bizutage en règle, il deviendra son fidèle ami.
  • AHMED. Lunaire et naïf, c’est un boute-en-train malgré lui. Il adore se déguiser : en dinosaure, en robot ou en dinosaure déguisé en robot.
  • JUJUBE. Glouton hypocondriaque, c’est l’ami inséparable d’Ahmed. Il mange même du dentifrice parce que « c’est bon pour la santé ».
  • ALICE. Elle parle peu, le visage caché par sa mèche. Camille réussira à l’amadouer quelque peu.
  • BEATRICE. Elle est douce et toujours prête à prendre la défense des autres.

Les adultes

  • RAYMOND. Policier à l’embonpoint sympathique, il inspire immédiatement confiance à Courgette. Il s’attache lui aussi très vite au garçon au point de penser que la famille a du sens, surtout celle que l’on se choisit.
  • MME PAPINEAU. Directrice du foyer, elle est stricte, mais juste, représentant une autorité incontestable pour ses jeunes pensionnaires.
  • TANTE IDA. Tante de Camille, cette opportuniste veut encaisser la pension en contrepartie de la garde de sa nièce. Mais Camille est prête à tout pour ne pas habiter avec elle.
  • M. PAUL. Professeur passionné et bienveillant, il instruit les enfants au sein du foyer et les emmènera même en classe de neige !
  • ROSY. Educatrice dynamique et joviale, généreuse et protectrice, les baisers du soir, c’est elle ! Les enfants apprendront qu’elle a un amoureux et qu’elle va être maman…

 Bande-annonce :

MA VIE DE COURGETTE Bande Annonce (Animation - 2016)
lepetitmoutard


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