Synopsis : L’ancien footballeur Fermin Pelassi et sa femme Linda décident de réaliser leur rêve en mettant sur pieds, avec d’autres villageois, une coopérative. Ils réunissent tant bien que mal l’argent nécessaire et vont le confier à la banque locale. Mais peu après, le manager corrompu de l’agence disparaît avec leurs économies...juste avant le tristement célèbre Corralito. Les amis vont unir leurs forces pour récupérer ce qui leur appartient. Mais malgré leur énergie et leur astuce, cela ne va pas se dérouler comme prévu...

Acteurs : Ricardo Darín, Chino Darín, Luis Brandon,i Verónica Llinás

Le nom du réalisateur argentin Sebastián Borensztein ne parlera peut-être qu’aux cinéphiles fan de cinéma latino. Il avait réalisé El Chino (Un cuento chino) en 2011, film qui a fait l’objet du remake 7 jours pas plus, réalisé par Héctor Cabello Reyes, et sorti en 2017.

Il adapte maintenant le roman La noche de la Usina de Eduardo Sacheri (l’auteur de El secreto de sus ojos) paru en 2016. L’action se déroule en novembre et décembre 2001 au moment d’une grave crise économique en Argentine, nommé corralito (opération qui débute le 1/12/2001). Ce sera le pivot et le moteur de l’intrigue qui permet de voir comment des petits, des losers, les perdants de cette crise vont tenter de prendre leur revanche contre ceux, ou ici, celui qui les a spoliés. Nous découvrons des « bras cassés » (un peu comme ceux de Logan Lucky, mais avec une intrigue bien différente) qui vont tenter de retrouver leur bien et peut-être plus et rétablir l’équilibre des choses. Ils sont menés par Fermin (le génial Ricardo Darín !) qui a un plan imbattable.

Quoique ! Les péripéties de cette aventure avec ses nombreux rebondissements, ses répétitions elliptiques, sont cocasses par certains moments et l’on prend plaisir à les découvrir au premier degré, celui de la comédie. Mais celle-ci dépasse ce genre et s’avère grinçante quand elle se fait miroir d’une société et du monde de la finance où ce sont toujours les petits qui sont les dindons de la farce. On n’en dira pas plus, mais ce film qui sort au milieu des vacances devrait vous réjouir tout en vous permettant de réfléchir aux enjeux de société toujours présents aujourd’hui et, notamment, au moment de la crise économique causée par la pandémie Covid 19. Un bon petit cru ciné pour cet été.