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CINECURE
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Louis Garrel
Les deux amis
Sortie le 28 octobre 2015
Article mis en ligne le 16 octobre 2015

par Charles De Clercq

Synopsis : Clément, figurant de cinéma, est fou amoureux de Mona, vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord. Mais Mona a un secret, qui la rend insaisissable. Quand Clément désespère d’obtenir ses faveurs, son seul et meilleur ami, Abel, vient l’aider. Ensemble, les deux amis se lancent dans la conquête de Mona.

Acteurs : Louis Garrel, Vincent Macaigne, Golshifteh Farahani.

Premier film réalisé par Louis Garrel, un acteur que j’apprécie énormément et qui arrive à sauver des films décevants (voir ma critique de Mon roi). C’est dire que malgré les premiers échos négatifs que j’avais entendus ou lus par rapport au film, j’entrais dans la salle comme spectateur et critique très bienveillant. Il y a un style Garrel, qui est à la fois présent dans l’histoire et, en même temps, dans une sorte de distance critique. C’est le beau gosse qui fascine par son jeu, son intelligence, et derrière le rôle, l’acteur est toujours présent (je retrouve un peu la réflexion que fait Margherita, la « réalisatrice dans le film », sur la présence de l’acteur dans Mia Madre de Nanni Moretti : « Ils ne doivent pas s’effacer devant leur rôle mais en revanche, ils doivent être présents... tout en s’effaçant. »).

Ici, le réalisateur Garrel est aux côtés de son ex compagne, Golshifteh Farahani, une actrice iranienne qui avait joué, notamment, pour Asghar Farhadi dans About Elly. Le plan d’ouverture met justement cette actrice en valeur, alors qu’elle fait sa toilette dans ce qui semble être des douches collectives. Et c’est le cas, on se rend compte qu’elle est en prison et qu’elle peut sortir durant la journée pour aller travailler dans une sandwicherie. Bien entendu, les clients ne sont pas au courant de sa situation. Sa première rencontre qui fonde le scénario est avec Vincent Macaigne qui est figurant pour le cinéma (on le retrouvera d’ailleurs plus tard, dans un petit rôle dans un film dans le film sur mai 68 (hommage du fils au père, Philippe, qui réalisa Les amants réguliers ?). Mais je regrette, Vincent, cela ne marche pas. Il y a quelque chose qui manque de vérité dans sa quête de relation avec la fille mais aussi avec son meilleur ami.

Et lorsque le film tourne à du grand n’importe quoi (l’enlèvement de la fille dans le train et qui ne pourra donc retourner en prison) le scénario nous montre ici tant d’événements dont on se demande comment ils peuvent tenir en une nuit et une journée. Le passage dans une église (qui semble bien illuminée par des bougies pour faire son effet éclairage à l’écran), la recherche du curé dans l’église (ll y a bien longtemps que ce n’est plus l’endroit premier où vous allez le trouver), la gay touch avec l’hôtelier homo qui met sa main dans l’entrecuisse de Louis G. était too much (Christophe Honoré - co-scénariste - a pourtant la main… moins lourde habituellement !).

La déception s’est accentuée tout au long du film. Tout cela pour cela est-on tenté de se dire à la sortie du film ! Et l’on pourrait presque dire à nos « deux amis » : Eh, les gars, couchez tous les deux ensemble et puis passez aux choses sérieuses !

Mise à jour ce 21/10/15 : Comme je ne veux pas enfermer le lecteur dans ma critique forcément subjective, voici un lien vers une autre bien plus positive que la mienne, celle de mon confrère Alain Lorfèvre dans La Libre Belgique.



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