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CINECURE
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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Pascal Bourdiaux
Les Blagues de Toto
Sortie du film le 05 août 2020
Article mis en ligne le 2 septembre 2020

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • adaptation de la bande dessinée du même nom créée en 2004 par l’auteur et dessinateur Thierry Coppée.

Résumé : A l’école, Toto est bien plus doué pour faire rire ses copains qu’écouter les leçons de la maîtresse. Avec ses parents aussi, les blagues de Toto se transforment souvent en catastrophes… La dernière en date ? La chute d’une sculpture pendant un événement organisé par le patron de son père. Mais cette fois-ci, Toto assure qu’il est innocent et refuse d’être accusé d’une bêtise que pour une fois, il n’a pas faite ! Avec ses meilleurs amis, il va mener l’enquête.

La critique de Julien

Alors que « Les Blagues de Toto » dépassera allègrement le million de spectateurs en France, et deviendra ainsi la première co-production francophone à le faire depuis la réouverture des salles, on a finalement osé braver notre courage pour découvrir cette adaptation de la bande dessinée de Thierry Coppée, lui-même inspiré par le personnage créé en 1892 par Emile Durafou, dans le livre « Les Farces de Toto ». Devenu le sujet de plaisanteries populaires de la culture française qui prennent la forme de courtes anecdotes, et souvent dans un contexte scolaire, Toto fut d’abord décrit comme un gaffeur insolent et obstiné, notamment dans le vaudeville de Georges Feydeau, « On Purge Bébé », en 1910. Inspiré par le personnage, le dessinateur et auteur belge Thierry Coppée a réalisé quant à lui un siècle plus tard une bande dessinée, éditée par Delcourt, dans laquelle Toto apparaît cependant comme un gamin espiègle, qui a le sens de la repartie, lui qui n’est ni vulgaire, ni insolent, mais plutôt taquin, et sans méchanceté. Vendue à plusieurs millions d’exemplaires, la bande-dessinée s’est vue agrémentée récemment d’un seizième opus, intitulé « Drôle d’Aventure », lui qui est une transposition du film de Pascal Bourdiaux, le réalisateur responsable (notamment) de « Boule et Bill 2 » (2017).

Co-production franco-belgo-luxembourgeoise, l’équipe s’est notamment dirigée vers la Belgique pour le tournage, dont à l’école communale de Seneffe, profitant au passage de l’aide financière non-négligeable du Tax Shelter. Quant à Thierry Coppée, ce dernier y a officié en tant que consultant, tandis que les scénaristes du film ont emprunté des punchlines issue de son travail, tout en en inventant davantage pour ponctuer leur intrigue. Un peu, finalement, comme l’avait déjà fait à l’époque Thierry Coppée, pour nourrir notamment les aventures du personnage, campé ici par le petit Gavril Dartevelle, plutôt bien dans ses baskets. Tandis qu’on y retrouve l’ensemble des personnages secondaires principaux faisant les beaux jours de la bande dessinée, d’autres font ici leur apparition, tels qu’un Daniel Prévost dans le rôle du grand-père tout aussi malicieux que son petit-fils, ou encore Ramzy Bédia, dans celui de Roger Justin-Petit, le directeur véreux de l’entreprise immobilière dans laquelle travaille le papa de Toto. Ce sera d’ailleurs autour de ce dernier que se centra l’action, Toto étant soupçonné d’être le responsable du saccage de l’exposition de son musée...

S’il plaira au public cible (les enfants à partir de six ans) pour les nombreuses blagues de Toto et les gentilles plaisanteries qu’il fera subir aux adultes, cette « drôle » d’aventure peine malheureusement à trouver du souffle pour tenir sur sa (déjà courte) longueur, alors que Toto tentera, avec ses amis, de prouver son innocence, au risque de finir en pension. Mais dans le genre des adaptations de bandes dessinées au cinéma, et alors qu’on s’attendait au pire, le film de Pascal Bourdiaux n’est pourtant pas l’horreur attendue, lui qui dégage tout de même une certaine insouciance enfantine, et une petite dose de nostalgie, bien que le film soit « très ancré dans son époque », selon les propres de son réalisateur. Mais on n’en est pas vraiment convaincu, d’autant plus que les propos sociaux et familiaux abordés, dans lesquels évolue l’intrigue, restent très légers, et que l’ensemble, pas très cinématographique, manque de dynamisme, malgré le jeune âge de ses interprètes principaux. Bref, en dessous de dix ans, c’est bien, et sans doute marrant, mais au-delà, ça devient une mauvaise blague...

C’est loin sans appréhension que l’on s’est rendu en salle découvrir « Les Blagues de Toto ». Mais en étant accompagné d’un enfant, force est de constater que le film fait son petit effet, étant donné que des rires se sont fait entendre. C’est déjà ça, vous allez dire, d’autant plus que le film est sans méchanceté aucune. Mais l’adulte, lui, situé à côté, est mort d’ennui dans son siège...

https://www.youtube.com/embed/oZThB7gPKIk
LES BLAGUES DE TOTO - Bande-annonce - YouTube


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