Synopsis : 1809 en France. Le capitaine Neuville, grand séducteur, vient demander sa main à la jeune Pauline, sous le regard méfiant d’Elisabeth, la soeur de cette dernière. Mais Neuville est appelé au front et Pauline reste sans nouvelles. Alors qu’elle dépérit peu à peu, Elisabeth prend la plume et commence une correspondance avec Pauline, sous le nom de Neuville, faisant de lui un véritable héros de guerre. Mais le capitaine finit par réapparaître, au grand dam de la jeune femme…

Acteurs : Jean Dujardin, Mélanie Laurent, Noémie Merlant, Féodor Atkine.

Nous sommes entré avec des pieds de plomb en salle de vision du film pour la presse. C’est que nous sommes échaudé par le genre « comédie française » qui, s’il séduit le grand public, ne nous enthousiasme pas au vu des nombreux désastres qu’il nous a été donné de voir. Et pourtant ici, malgré quelques critiques tièdes découvertes sur l’un ou l’autre blog, force est de constater que Laurent Tirard nous propose quelque chose qui sort du lot... De notre côté nous n’allons pas... sortir du dossier presse toutes les infos destinées au journalistes pour qu’ils puissent rédiger leurs chroniques ! Au besoin Google et Allociné sont vos amis. Nous avons découvert une comédie en costumes traitée avec intelligence et humour. Il a bien sûr Mélanie Laurent dans un rôle inhabituel... mais il y a surtout Jean Dujardin... qui fait du Dujardin qui joue à Belmondo. Et cela semble totalement assumé. Humour et autodérision sont au rendez-vous à tel point que nous avions l’impression de voir un OSS 117 en costumes d’époque ! Les échanges, répliques et quiproquos sont là, attendus certes, mais très bienvenus. Le spectateur passera un bon moment avec ces héros et héroïnes qui n’en sont pas vraiment. Ils prendront beaucoup de plaisir dans la découverte d’un capitaine, héros malgré nuit et se souviendra que tout flatteur vit aux dépens de ceux qui l’écoute. Les clichés, la surenchère, l’ostentation sont là totalement assumés... par Dujardin et l’ensemble du casting, et en particulier Christophe Montenez, pensionnaire de la Comédie française, dans le rôle de Nicolas. Celui-ci aura été remarqué du public du festival d’Avignon, dans rôle de Martin von Essenbeck dans Les Damnés. Il s’agissait de l’adaptation théâtrale du film de Luchino Visconti par le Belge Ivo van Hove qui en assurait la mise en scène (prodigieuse !).

Bande-annonce :