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CINECURE
L’actualité du cinéma

Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Rudi Rosenberg
Le nouveau
sortie le 23 décembre 2015
Article mis en ligne le 28 novembre 2015

par Charles De Clercq

Synopsis : La première semaine de Benoît dans son nouveau collège ne se passe pas comme il l’aurait espéré. Il est malmené par la bande de Charles, des garçons populaires, et les seuls élèves à l’accueillir avec bienveillance sont des « ringards ». Heureusement, il y a Johanna, jolie suédoise avec qui Benoît se lie d’amitié et dont il tombe sous le charme. Hélas, celle-ci s’éloigne peu à peu pour intégrer la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, Benoît organise une soirée et invite toute sa classe. L’occasion de devenir populaire et de retrouver Johanna.

Acteurs : Réphaël Ghrenassia, Joshua Raccah, Géraldine Martineau, Max Boublil, Guillaume Cloud-Roussel.

 Un long après deux courts !

Il s’agit du premier long-métrage de Rudi Rosemberg (également scénariste), mieux connu comme acteur de séries télévisées françaises. Il avait réalisé deux courts qui étaient consacrés à l’adolescence 13 ans (2008) et Aglaée (2010). Cinq ans plus tard, il reste dans cet univers pour nous proposer « une histoire qui soit à la fois personnelle et en même temps universelle. La figure du Nouveau s’est imposée presque toute seule. Je crois que j’avais le sujet en moi depuis toujours parce que j’ai moi-même été ce « nouveau » au collège et que j’ai eu du mal à m’intégrer en raison de ma timidité. Et puis, tout le monde a déjà été nouveau une fois dans sa vie… ».

 Un nouveau... nouveau au cinéma !

Le réalisateur a déniché une perle rare pour jouer le rôle de Benoît, le « nouveau » : il s’agit de Raphaël Ghrenassia pour qui c’est la première apparition au cinéma et nous pouvons affirmer que le jeune ado a du potentiel. Le film est tourné au collège Montaigne, à Paris et le casting des enfants/ados a permis de trouver une palette de jeunes acteurs qui excellent tant dans les premiers rôles (losers ou gagnants) que dans les seconds et petits rôles. On ne manquera pas, comme spectateur de se souvenir de sa propre adolescence et d’avoir été dans le rôle du nouveau... ou du bourreau. Les brimades et rejets « parleront » à plusieurs alors même que ceux qui abusent de leur pouvoir, réel ou fictif, jouant souvent sur la séduction, ne sont pas conscients des blessures qu’ils occasionnent.

 Une clé de lecture !

A ce sujet, le père de Benoît (jouée par David Sighicelli) offre une clé de lecture dès le début du film, en disant à son fils que « ceux qui montrent leur ’b*te’ dès le début de l’année sont souvent ceux qui seront des losers plus tard ». Benoît vivra ce rejet, tentera une aventure amoureuse selon les codes de l’adolescence, mais également de se faire des amis ou des potes en organisant une fête. L’une et l’autre échoueront, on a envie d’écrire, « bien entendu ». Même si les six personnages principaux sont « typés », ils ne sont cependant pas caricaturaux. On arrive à avoir de l’empathie pour les losers et les charmants et beaux « gagnants » apparaissent très vite antipathiques et on a envie de les « baffer ». Le réalisateur ne tombe pas dans le piège d’un happy end. Le nouveau, ne sera plus nouveau, certes, mais il sera toujours dans la position du second et plus encore (ou, moins encore) il restera non pas un loser, mais dans la bande des losers. Leur amitié permettra de se trouver une identité et un rempart malgré le rejet des autres. On peut supposer que, plus tard, à l’âge adulte, ils trouveront dans cette expérience une façon de passer au travers de certaines vicissitudes de leur existence.

 L’oncle loser

Enfin, il faut noter la « participation exceptionnelle » de Max Boulbil, dans le rôle de l’oncle Greg. Il se la « pète », comme on dit, mais on se rend bien compte qu’il est, finalement un loser, lui aussi, mais qui peut faire illusion en donnant des conseils qui semblent bons et adéquats, mais qui, finalement, confirmeront que lui aussi, malgré les apparences qu’il veut donner à son neveu, n’est pas sorti de la case dans laquelle il a été enfermé.

 Les six personnages principaux

NB : A part Géraldine Martineau qui a joué dans des séries et des courts métrages, tous les jeunes acteurs sont ici dans leur première expérience cinématographique. Les descriptifs qui suivent proviennent du dossier presse.

David Sighicelli

Benoît est un garçon « normal ». Il fallait que son personnage le soit pour que les personnalités des trois élèves marginaux qui l’entourent se détachent nettement.
Quand il arrive dans sa nouvelle classe, Benoît n’a pas les armes nécessaires pour se faire respecter (codes vestimentaires, répartie, etc…). Mais il va vite apprendre, car c’est un garçon intelligent…

Joshua Raccah

Joshua(13 ans) est en permanence en décalage avec les autres. Sa façon de raisonner est presque celle d’un garçon de 7 ans, avec toute la naïveté, la créativité et la poésie qu’ont les enfants à cet âge. Socialement, il est le plus « infréquentable » des élèves de la classe, un vrai paria. Joshua est plein de petites manies, comme par exemple garder ses clés autour du cou pour ne jamais risquer de les oublier quelque part, ou son jogging troué qu’il porte tous les jours. (Joshua Raccah)

Guillaume Cloud-Roussel

Constantin au contraire, a 40 ans dans sa tête. Il porte des chemises à carreaux rentrées dans un jean taille haute, ses lunettes sont de travers et son appareil dentaire rend son élocution difficile. Il se présente chaque année à l’élection du délégué de classe, mais n’a jamais gagné. Il s’est donné comme mission de faire le bien autour de lui, comme défendre les plus faibles ou créer une chorale pour « mettre une bonne ambiance dans la classe et créer du lien entre les élèves ». Hélas il est tellement maladroit qu’il n’y arrive jamais et se retrouve toujours dans des situations embarrassantes. (Guillaume Cloud-Roussel)

Géraldine Martineau

Aglaée est nettement plus mature que les autres, on imagine que c’est dû à son handicap qui l’a fait grandir plus vite. Le regard des autres ne la dérange absolument pas, Aglaée se sent bien et n’est visiblement dérangée par aucun complexe. Les tentatives de Constantin pour la « protéger » des « élèves sans morale » sont évidemment inutiles et gênantes puisque personne n’ose l’embêter. Le personnage est tiré du court métrage AGLAÉE dans lequel l’excellente Géraldine Martineau interprétait déjà le rôle.

Johanna Lindstedt

Johanna est Suédoise. C’est une jolie fille, douce et timide. En arrivant au collège, Johanna est tout aussi perdue que Benoît. Elle a du mal à s’intégrer à la classe, car en plus d’être assez réservée, il y a la barrière de la langue. Le rapprochement avec Benoît se fait naturellement, car ils ont chacun besoin de quelqu’un à qui parler. Benoît ne résiste pas à son charme innocent, sa légèreté qui fait penser à celle des papillons… (Johanna Lindstedt)

Eytan Chiche

Charles c’est « l’adversaire » du héros. Lui et sa bande de potes sont aimés de tous dans la classe, car ils sont beaux gosses et savent comment mettre l’ambiance. Certains profs se laissent même séduire et ont du mal à rester sérieux face à leur impertinence. Ils aiment charrier les élèves de la classe, mais jamais dans l’intention de nuire réellement. Leurs premières victimes sont bien sûr les plus faibles et les exclus, mais Charles et ses potes se vannent également entre eux. Ils n’ont pas conscience du mal qu’ils font subir aux autres, la seule chose qu’ils ont en tête c’est de rigoler. (Eytan Chiche)

 Bande-annonce :

https://www.youtube.com/embed/rft7WcLvB00
LE NOUVEAU Bande Annonce (Max Boublil) - YouTube


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