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CINECURE
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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Michael Chaves
La Malédiction de la Dame Blanche / The Curse Of La Llorona
Sortie le 17 avril 2019
Article mis en ligne le 3 mai 2019

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • initialement annoncé comme un film original, il a finalement été confirmé comme faisant partie du « Conjuring Universe » suite à ses projections presse, tandis qu’il est d’ailleurs produit par James Wan (réalisateur de « Conjuring : les Dossiers Warren » et « Conjuring 2 : le Cas Enfield »), et réalisé par Michael Chaves, également aux commandes de « Conjuring 3 », prévu pour le 20 septembre 2020 ;
  • l’acteur Tony Amendola reprend le rôle du père Perez qu’il tenait déjà dans « Annabelle ».

Résumé :
La Dame Blanche. Spectre terrifiant, pris en étau entre le paradis et l’enfer, piégé par un terrible destin dont elle est elle-même l’artisan. La seule évocation de son nom sème la terreur dans le monde depuis des siècles. Quand elle était en vie, elle a noyé ses enfants dans un accès de folle jalousie, puis, dévastée par le chagrin, elle s’est jetée dans le fleuve déchaîné. Désormais, ses larmes sont devenues éternelles. Elles sont même mortelles et tous ceux qui entendent ses appels sinistres la nuit sont maudits. Tapie dans l’ombre, la Dame Blanche s’attaque aux enfants, cherchant désespérément à remplacer les siens. Au fil des siècles, elle est devenue de plus en plus prédatrice… et ses méthodes de plus en plus terrifiantes.

Los Angeles, années 1970. La Dame Blanche hante la nuit… et les enfants. Ignorant les avertissements d’une mère soupçonnée de violence sur mineurs, une assistante sociale et ses enfants sont projetés dans un monde surnaturel des plus effrayants. Pour espérer survivre à la fureur mortelle de la Dame Blanche, leur seul recours est un prêtre désabusé et ses pratiques mystiques destinées à repousser les forces du mal… à la frontière où la peur et la foi se rencontrent…

Méfiez-vous de ses pleurs glaçants… Elle est prête à tout pour vous entraîner vers les ténèbres. Car sa douleur ne connaît pas de répit – son âme tourmentée n’a pas droit au repos. Et il n’existe aucun moyen d’échapper à la malédiction de la Dame Blanche.

La critique de Julien

À ne pas s’y méprendre, le titre en version française de ce sixième film de l’univers cinématographique « Conjuring » fait référence à la légende urbaine qui hanterait nos châteaux et/ou qui arpenterait nos routes, pour y faire de l’auto-stop. Or, en réalité, il n’en est rien... Comme l’indique le titre original « The Curse of La Llorona », il est question ici d’une célèbre légende du folklore mexicain autour d’une femme qui aurait jadis noyé ses enfants dans un cours d’eau, condamnée alors à errer éternellement pour les rechercher. Dans certaines variantes de cette histoire, le fantôme pleure alors ses enfants (« La Llorona » - prononcé « Yorona » - signifie « la Pleureuse » en espagnol), et cause des malheurs à ceux qui l’entendront, pouvant même aller jusqu’à enlever leurs enfants pour remplacer les siens...

Alors qu’il n’existe aucune source ou preuve crédibles selon lesquelles le récit de « La Llorona » est basé sur des événements réels, on devine facilement l’astuce marketing mise en place par le distributeur, étant donné que la « Dame Blanche » parle bien plus au public occidental que « La Llorona ». Et tant pis s’il y a tromperie sur la marchandise... Tout ce qui compte, après tout, c’est que la dame en question ne soit pas très jolie, et encore moins fréquentable...

Réalisé par Michael Chaves, qui signe ici son premier long métrage après - notamment - des courts (on lui doit aussi le clip vidéo de la chanson « Bury a Friend » de Billie Eilish, le phénomène musical du moment), « La Malédiction de la Dame Blanche » est un film d’horreur des plus classiques, lequel s’empare donc de cette histoire de femme pleureuse maudite et traqueuse d’enfants, à laquelle aura à faire Anna, une assistance sociale, mère de deux enfants, et veuve depuis un an ; son mari policier ayant été tué lors d’une intervention. Sans le savoir, mais en exerçant son métier, cette maman causera la mort des enfants de Patricia, une femme soupçonnée de maltraiter ses enfants. Sauf qu’en fait, elle les protégeait de La Llorona, laquelle priera alors le démon de s’emparer des enfants d’Anna, afin de lui rendre les siens...

On ne peut pas reprocher à ce film de ne pas entrer rapidement dans le vif du sujet. Car une fois les présentations faites, et une ambiance peu chaleureuse installée, les apparitions du spectre voilé en question s’enchaîneront en continu, et en parallèle d’un long rite religieux dictée par un ancien prête dans la maison d’Anna, cette dernière étant attaquée en temps réel, avec ses enfants, par La Llorona... On ne peut pas dire non plus que le film use d’originalités pour se défendre, car s’il est angoissant, et renferme quelques scènes franchement impressionnantes (celle de la voiture, de la piscine), il ne parvient malheureusement pas effrayer, ni à donner de la consistance à ce personnage démoniaque, dont on ne saura finalement pas grand chose, et nous laissant d’ailleurs avec quelques questions auxquelles on ne trouvera pas réponse (les signes sur la porte, le collier, etc.). Cependant, le film divertit, étant donné la menace physique surnaturelle omniprésente, et obnubilée dans sa quête...

Jouant des subterfuges du genre pour créer la peur, « La Malédiction de la Dame Blanche » assure ses arrières, et reste globalement efficace, à défaut d’être original, et d’atteindre les hauteurs du baromètre horrifique...



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