➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film 30 mai 2018

Signe(s) particulier(s) :

• adapté du roman « L’Extraordinaire Voyage du Fakir qui Était Resté Coincé dans une Armoire Ikea » de Romain Puertolas, paru en 2013, et traduit dans une trentaine de pays ;
• si Dhanush est inconnu du public francophone, c’est pourtant une superstar du cinéma tamoul et de Bollywood, avec plus d’une quarantaine de productions à son actif, lui qui est aussi réalisateur, chanteur et producteur, et qui marque ici sa première coproduction internationale en tête d’affiche ;
• première coproduction majoritairement française à bénéficier d’un sortie nationale en Inde.

Résumé : Aja, un jeune arnaqueur de Mumbai entame, à la mort de sa mère, un extraordinaire voyage sur les traces du père qu’il n’a jamais connu. Il rencontre l’amour à Paris dans un magasin de meubles suédois, le danger en compagnie de migrants somaliens en Angleterre, la célébrité sur une piste de danse à Rome, l’aventure dans une montgolfière au-dessus de la Méditerranée, et comprend finalement ce qu’est la vraie richesse et qui il souhaite devenir.

La critique

Coproduction franco-indienne au casting forcément hétéroclite, « L’Extraordinaire Voyage du Fakir » nous embarque dans une aventure occidentale colorée et pleine de vitalité, où se mêle le courage, le partage, l’éveil et la détermination. Une chose est certaine, Ajatashatru Lavash Patel ne se doutait pas une seule seconde du périple qui l’attendait en s’endormant dans une armoire d’un célèbre magasin, après avoir quitté l’Inde pour la France, et y avoir croisé les yeux de sa désormais dulcinée...

Réalisé par le Canadien Ken Scott qui s’est fait connaître par le film « Starbuck » en 2011 (ayant d’ailleurs connu deux remakes), ce film surfe sur les success-stories à la « Slumdog Millionaire » (de Danny Boyle), « Lion » (de Garth Davis) ou encore « L’Odyssée de Pi » (d’Ang Lee), dans lesquelles il était question d’un Indien traversant un périple hors du commun, et salutaire. À la grande différence que cet « extraordinaire » voyage arbore un côté léger (assumé) dans sa narration, parsemée de scènes fantaisistes, relatives aux rêves d’une vie écorchée, mais pleine de volonté. C’est d’ailleurs dans ce sens que se dégage de cette adaptation un récit davantage enjolivé que réaliste, mais pourtant bien éveillé aux sentiments et à la vie, ainsi qu’à la situation des migrants.

Porté par Dhanush, une superstar du cinéma tamoul, son personnage se voit rencontrer à cet effet une multitude de visages qui lui permettront d’ouvrir les yeux, et qui l’entraîneront sur des sentiers parfois dangereux, mais aux dénouements toujours bienheureux. De Gérard Jugnot à Bérénice Béjo, en passant par Stefano Cassetti ou encore Barkhad Abdi, le casting s’applique à apporter sa part d’humanité et d’importante au parcours d’Ajatashatru. Quoi qu’il en soit, la destinée de cet Indien est d’avance toute tracée, au travers de ce feel-good movie on ne peut plus lumineux.