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Oliver Park
L’Emprise du Démon (The Offering)
Sortie du film le 15 février 2023
Article mis en ligne le 27 février 2023

par Julien Brnl

Genre : Horreur

Durée : 93’

Acteurs : Paul Kaye, Nick Blood, Emily Wiseman, Allan Corduner......

Synopsis :
Alors qu’ils attendent leur premier enfant Claire et Arthur décident de renouer les liens familiaux. Le jeune couple s’installe dans la vétuste entreprise de pompes funèbres tenue par Saul, le père d’Arthur. Mais l’arrivée d’un mystérieux cadavre va les faire basculer dans l’horreur : la dépouille contient une entité surnaturelle, Abyzou, qui une fois libérée, veut posséder l’enfant à venir du couple. Face à ce démon, personne n’est à l’abri...

La critique de Julien

Jeune réalisateur britannique installé à Los Angeles, Oliver Park réalise ici son premier long intitulé « L’Emprise du Démon » (ou « The Offering » en VO - traduisez par « L’Offrande »), et cela après deux courts-métrages à succès, que sont « Vicious » (2016) et « Still » (2017). Tandis qu’il rappelle « The Vigil » (2019) de Keith Thomas, lequel se déroulait dans la communauté juive orthodoxe à Brooklyn, ce film d’horreur se déroule quant à lui la communauté juive hassidim (qui est une secte au sein du groupe plus large des juifs orthodoxes), et met en scène une histoire basée sur le conte folklorique juif d’Abyzou, du nom d’un démon féminin qui aurait été accusé de fausses couches et de mortalité infantile, car lui-même stérile. Nous sommes alors à Borough Park, dans une maison funéraire, où un couple de futurs parents rend visite à Saul (Allan Corduner), le père d’Arthur (Nick Blood) et propriétaire des lieux, et cela afin de renouer le contact, eux qui sont en mauvais termes depuis la disparition de la matriarche. Mais l’arrivée du corps d’un brillant érudit veuf (Anton Trendafilov), ayant plongé dans l’ésotérisme en cherchant à contacter son épouse (« Un homme n’est rien sans sa femme. »), et cachant un mal ancien, va perturber leurs retrouvailles, lequel se serait ainsi suicidé avec un poignard - gravé - enfoncé dans la cage thoracique, et une amulette autour du coup...

En tant que film de genre, « L’Emprise de Démon » se base essentiellement sur son ambiance lugubre, alors qu’une maison funéraire repose ici sous une vétuste bâtisse familiale, où la décoration intérieure n’est pas au goût du jour, tandis que le film d’Oliver Park ne lésine malheureusement pas sur des jump-scares assez prévisibles, tandis qu’il joue également de la silhouette d’une petite fille (Sarah Scheindal, jouée par Sofia Weldon) en robe bleue, mais dont on n’a même pas peur, elle qui aurait justement servi d’offrande. Le démon en question, évidemment libéré, va dès lors se manifester à la famille en tant que pourvoyeur de misère, leur faire ressentir et voir des choses qui ne sont pas réelles, afin d’obtenir ce qu’il en souhaite, tandis qu’il va également jouer des traumatismes irrésolus qui la tourmentent. Mais dommage que les enjeux psychologiques et relationnels entre les personnages soient si vite utilisés, et dès lors effacés, face à l’horreur...

Rien donc de bien inédit à se mettre ici sous la dent, si ce n’est quelques sympathiques idées de mise en scène (étant donné l’idée d’hallucinations), ou encore l’utilisation d’un miroir lors des apparitions dudit démon, et cela sous différentes formes, dont celle d’une créature à tête de bouc. Pour le reste, les portes s’ouvrent et se ferment ici toutes seules, au mettre titre que les luminaires, tandis que des rites sont prononcés dans une langue étrangère (et inventée ?), alors que des symboles occultes sont dessinés sur le sol. De plus, dans ses excès de zèle, « L’Emprise du Démon » s’emporte au sein d’un final démonstrateur, peu novateur, et finalement moins malin qu’il veut en donner l’air.



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