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CINECURE
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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Gene Stupnitsky
Good Boys
Sortie du film le 18 septembre 2019
Article mis en ligne le 29 septembre 2019

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • première réalisation pour le cinéaste d’origine ukrainienne Gene Stupnitsky, lui qui avait jusque-là officié en tant que co-scénariste et/ou co-producteur de séries (« The Office », « Hello Ladies ») et de films (« Year One », « Bad Teacher »), en compagnie de son complice de longue date Lee Eisenberg, avec lequel il a notamment réalisé quelques épisodes et pilotes de séries.

Résumé : Après avoir été invités à leur première fête, Max, Thor et Lucas, 12 ans, paniquent complètement parce qu’ils ne savent pas comment embrasser. À la recherche de conseils, Max, flanqué de ses deux inséparables amis, décide d’utiliser le drone de son père – auquel il n’a évidemment pas le droit de toucher – pour espionner la voisine et son petit ami. Mais tout prend une très mauvaise tournure quand le drone est détruit. Désespérés de devoir le remplacer avant le retour du père de Max, les garçons sèchent les cours pour se lancer dans une véritable odyssée, ponctuée par des choix plus catastrophiques les uns que les autres, allant du vol accidentel de drogue, à une partie de paintball désastreuse au milieu d’une fratrie universitaire, tout en tentant d’échapper à la police et à de terrifiantes adolescentes.

La critique de Julien

Qu’est-ce qu’on en fait des bêtises quand on est pré-ados... Avec « Good Boys », le duo de scénaristes Lee Eisenberg et Gene Stupnitsky (lequel passe ici pour la première fois à la réalisation d’un film) a voulu montrer comment l’innocence et la maladresse de cet âge peut parfois déboucher sur des situations inappropriées, et des propos qui les sont tout autant. Ainsi, trois jeunes amis en feront les frais, au fil d’une journée pas tout à fait comme les autres !

Il y a tout d’abord Max, qui a le béguin pour Brixlee, puis Lucas, qui apprend que ses parents vont se séparer, et enfin Thor, qui, subissant des taquineries désobligeantes d’étudiants, se voient la face en refusant de poursuivre sa passion pour le chant, et donc de s’inscrire au spectacle « Rock of Ages » de l’école. Mais voilà que Max est invité à participer à une soirée chez Soren, un élève très influent, où il aura l’occasion de jouer au jeu de la bouteille, et dès lors peut-être d’embrasser Brixlee... Mais Max a la ferme intention d’inviter à son tour ses deux amis, lesquels sont tous les trois inséparables, d’autant plus qu’ils sont voisins, et que leurs parents se fréquentent. Le problème, c’est qu’ils ne savent pas comment embrasser, eux qui vont l’apprendre à leurs dépens, et celui du drone du père de Max, en espionnant des voisins.

Poursuivis par deux filles auxquelles ils ont malencontreusement volé de la marchandise, les (sales) gosses sécheront les cours afin de rejoindre le centre commercial le plus proche afin de s’en procurer un nouveau, avant le retour du travail du père de Max. Mais c’est sans compter sur d’autres mésaventures...
L’intention première de « Good Boys », c’est de nous parler d’amitié, et surtout de la première amitié, soit celle que l’on créé par proximité. Or, on a tous été, un jour, ami avec son ou ses voisins, et nous savons aujourd’hui ce qu’il est advenu de cette amitié... Est-ce donc vraiment une réelle amitié ? Durera-t-elle encore pour ces jeunes lorsqu’ils prendront des chemins différents ? Voilà sans doute le seul et unique aspect intéressant dans cette comédie américaine, co-produite par la société de Seth Rogen, si ce n’est aussi qu’il faut bien avouer que ces trois enfants sont assez touchants dans leur réalisé diverse. Mais au-delà, ce film ne vole guère plus haut que le drone en question.

On ne comprend guère comment les Américains peuvent apprécier cette comédie qui illustre finalement tout ce que le puritanisme américain n’apprécie guère, tels que l’illustration de la drogue ou de la sexualité, où encore la grossièreté. Or, ces jeunes-là sont en pleine montée d’hormones, et ne savent pas ce qu’ils font, ce qui laisse parfois entrevoir des situations dérangeantes, mais parfois aussi (et heureusement) assez décalées, notamment lorsqu’ils utilisent à bon escient, mais pas dans leur première utilité (!), les jeux et accessoires sexuels de leur parents, dont regorge leur course poursuite. Ainsi, « Good Boys » ne tombe qu’à moitié dans le mauvais goût, étant donné qu’ils ont l’excuse de ne pas toujours avoir conscience de certaines choses...

Si cette histoire nous montre la mal-habilité des enfants avec une certaine décadence assumée, les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont malheureusement ici trop poussives pour sonner naturelles, et pourraient en plus donner de très mauvaises idées...



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