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CINECURE
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David Ayer (2014)
Fury
Sortie le 22 octobre 2014
Article mis en ligne le 15 octobre 2014

par Charles De Clercq

Synopsis : Avril 1945. Alors que les Alliés font leur dernière avancée en Europe, l’impitoyable sergent Wardaddy et ses 4 hommes, dont une toute jeune recrue qu’on lui a imposée, sont envoyés en mission derrière les lignes ennemies, aux commandes d’un char Sherman. En dépit de leur nombre et de leur armement, ils vont tenter de frapper l’Allemagne nazie en plein cœur.

Acteurs : Brad Pitt, Shia LaBeouf, Logan Lerman, Jon Bernthal, Michael Peña, Brad William Henke.

Ce film est une adaptation d’un fait de guerre qui se situe dans les derniers jours de la guerre 40/45, alors que Hitler et les siens embrigadent de force femmes, adolescents et enfants pour défendre coûte que coûte le territoire allemand contre les Alliés et cela jusqu’à l’aveuglement. C’est là que quelques soldats américains vont tenter le tout pour le tout ,dans un des ultimes combats avec et dans un char militaire, qui est surnommé Fury (c’est le nom que l’on voit sur le canon).

Au sujet de cette fin de guerre, le réalisateur David Ayer précise que « la guerre est quasiment finie et le régime nazi est moribond. C’est un cadre très différent de celui des films de guerre où l’on célèbre les manœuvres victorieuses impliquant les troupes américaines, comme le débarquement en France, les avancées en Europe ou encore la bataille des Ardennes. On oublie souvent la période où le nazisme rend son dernier souffle, face à des soldats américains épuisés par des années de guerre et en manque d’effectifs. » (source : Allociné).

J’ai beaucoup aimé ce film de guerre (mais peut-on aimer un film de guerre ? C’est donc façon de m’exprimer !) parce qu’il est « crédible » (ceci écrit en méconnaissance de cause car je n’ai participé à aucune guerre !) et « vraisemblable ». Et c’est ce qui m’a le plus touché dans les 24 heures de cette histoire qui nous montre un combat perdu d’avance où les américains ne sont pas (ou si peu) pour une fois, les super héros qui s’en sortent toujours au dernier moment.

Ici point de héros mais plutôt des anti héros ! Même Brad Pitt est un homme certes fort, mais avec ses failles et ses fragilités. Ces 24 heures se déroulent en trois actes.

Le premier nous fait découvrir le décors et les enjeux, ceux d’une guerre sale, très sale : on y voit la boue, la gadoue, les blessures, les humains démembrés, éclatés, défigurés, les jambes écrasées par les chenilles des chars,... c’est sale ! Partout. A tel point que - outre les humains - l’on voit et l’on dit ce que notre cinéma, souvent pudique sur ce thème, ne montre ni ne dit ! : la souffrance et la mort des animaux, en particulier des chevaux de guerre !

Le deuxième acte nous offre un moment de « repos » (en quelque sorte, le « repos du guerrier ») où nos principaux « héros » vont faire la rencontre de deux femmes allemandes. Ce sera l’occasion d’échanges parfois difficiles entre ces hommes qui - en majorité - se connaissent pourtant depuis longtemps pour avoir combattu ensemble (*) .

Le troisième acte, nous montrera un combat désespéré pour garder un carrefour à eux cinq, avec leur seul tank contre trois cents SS qui les entourent !

(*) Ensemble, sauf un, engagé quelques semaines plus tôt comme dactylographe, Norman va se retrouver comme mitrailleur dans un tank. C’est le jeune et néanmoins excellent acteur Logan Lerman qui donne corps à ce jeune militaire déboussolé, puceau en guerre et en amour, avec ses doutes, ses inquiétudes et tout cela avec une dimension - souvent présente en toile de fond - qui devrait marquer les auditeurs de RCF, l’appel à la prière, à la Bible et à Dieu, doutes inclus !

Logan Lerman (né en 1992) m’avait déjà bluffé dans Le monde de Charlie (The Perks of Being a Wallflower). Il a joué également dans Noé, 3:10 to Yuma. Aux côtés de ce très jeune acteur, d’autres qui ont déjà fait leurs preuves : Brad Pitt, Shia LaBeouf, Jon Bernthal et Michael Pena donnent corps et voix à ces hommes confrontés à l’horreur de la guerre et qui mèneront leur ultime combat dans leur tank, Fury.

En assumant un très mauvais jeu de mots, j’ai découvert avec Fury un film avec des images qui tuent !

Quelques anecdotes glanées sur le site Allociné ! C’est donc sans intérêt, peut-être même futile.

  • Shia LaBeouf se serait arraché une dent, et aurait refusé de prendre des douches pour, explique-t-il, « se mettre dans les conditions du rôle ».
  • Afin d’en apprendre plus sur les conditions de vie des militaires durant la Seconde Guerre mondiale, une réunion entre vétérans et acteurs a été organisée (à l’initiative, notamment de Brad Pitt). Les anciens soldats ont raconté leur vécu à bord des tanks ayant participé aux plus sanglants affrontements.
  • La production a emprunté au Bovington Tank Museum, le dernier modèle en état du Tiger I, célèbre char d’assaut allemand. C’est la première fois qu’un véritable Tiger tank (et non une reproduction) sert au tournage d’un film.
  • Pour être le plus convaincant possible à l’écran et former une équipe soudée, les cinq acteurs principaux ont eu l’obligation de subir des séances d’entrainement particulièrement intenses. Les levés à 5 heures du matin, les 2 heures de préparation physique, les cours, l’entraînement, les parcours du combattant jusque tard le soir, les rations froides, les nuits sous la pluie… ont fait partie du quotidien des cinq hommes durant plusieurs semaines. « Le camp était conçu pour nous briser, pour nous donner un aperçu de la difficulté de la vie au combat, mais aussi pour nous construire quand nous avions le moral au plus bas », a d’ailleurs précisé Brad Pitt.


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