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Cinécure est un site appartenant à Charles Declercq et est consacré à ses critiques cinéma, interviews. Si celui-ci produit des émissions consacrées au cinéma sur la radio RCF Bruxelles, celle-ci n’est aucune responsable du site ou de ses contenus et aucun lin contractuel ne les relie. Depuis l’automne 2017, Julien apporte sa collaboration au site qui publie ses critiques.

Adam Robitel
Escape Game / Escape Room
Sortie le 6 février 2019
Article mis en ligne le 18 février 2019

par Julien Brnl

Signe(s) particulier(s) :

  • troisième long métrage du réalisateur Adam Robitel après « L’Étrange cas de Deborah Logan » (2014) et « Insidious 4 : La Dernière Clé » (2017) ;
  • « Escape Room » de Will Wernick, sorti directement chez nous en DVD en 2017, s’appuie sur le même scénario que celui de ce film, tandis que son titre est le même que titre en version originale du film d’Adam Robitel ;
  • après la mort de cinq adolescents polonais tués dans un trafique incendie survenu lors d’une tragique escape room en Pologne, la date de sortie du film a été repoussée de quelques mois dans un certain nombre de pays, par respect aux victimes et à leurs familles.

Résumé : Six personnes se retrouvent dans un escape game incontrôlable où seule leur intelligence leur permettra de survivre.

La critique de Julien

Avez-vous déjà tenté un « Escape Game » ? Vous savez, ces jeux d’évasion grandeur nature, se jouant en groupe, et qui consistent à réussir à s’échapper d’une pièce en cherchant des indices disséminés afin de les combiner entre eux pour pouvoir résoudre une énigme autour d’un meurtre ou encore d’un trésor, et cela dans un temps relativement limité ?

Récent venu dans le domaine du cinéma de genre, Adam Robitel y embarque six personnes ne se connaissant ni d’Eve ni... d’Adam, pour une partie évidemment pas comme les autres, où la mort s’invitera à chaque étape du jeu...

Ne cachant pas ses références à « Cube » (de Vincenzo Natali, 1997), « Saw » (de James Wan, 2004), « Destination Finale » (de James Wong, 2000), « La Cabane dans les Bois » (de Drew Goddard, 2012) ou encore à « The Game » (de David Fincher, 1997), ce petit thriller livre une tension rythmée par la course contre la montre qui attend ces hommes et femmes enfermés (initialement de leur gré) dans un « escape game », en vue de remporter une grosse somme d’argent. Enfin, ça, c’est ce qu’ils pensent. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’ils ont tous été invités selon un point commun qui les caractérise, lequel sera mis ici à rude épreuve. Alors, la chance leur sourira-t-elle encore une fois ?

Situé dans un building où des pièces recréent des décors hostiles et environnements extrêmes, les participants devront alors trouver en un minimum de temps la clef qui ouvre la porte de la pièce adjacente (jusqu’à atteindre la dernière), sachant que la mort les attend au moindre faux pas...

Qu’ils se retrouvent dans un four à grande échelle, sur un lac gelé artificiel, ou encore dans une bibliothèque où l’espace s’amenuit, les personnages devront faire preuve d’esprit d’équipe, d’entraide ou encore de stratégie s’ils veulent tous rester en vie. Mais ça, c’est en théorie...

Sans jamais parvenir à sortir du lot, « Escape Game » joue la carte du faussement gore, tandis que la prévisibilité de ses morts ne provoque pas l’effroi attendu. De plus, l’écriture n’approfondit pas assez les profils psychologiques qu’il confronte à ces défis en mode « survival ». Dès lors, on en a un peu que faire de ces gens, et de ce qui leur arrive. Pourtant, le film d’Adam Robitel établi un lien (sous forme de flash-back) entre leur présence dans le jeu et un épisode tragique de leur vie. Malheureusement, le parallèle n’est ici que trop peu exploité. De plus, s’il les évoque brièvement, le scénario n’apporte que trop peu d’explications par rapport à ceux qui chapeautent le jeu et observent leurs cobayes via des caméras. Sans révéler ce que l’on apprend, on reste un peu sur notre fin, étant donné un argument léger et peu convainquant dans l’absolu, malgré une idée de départ intéressante.

Produit pour neuf millions de dollars, le film souffre également de son budget en termes d’effets spéciaux, bien qu’il met le paquet au niveau de ses décors. Mention spéciale à la salle de billard, que les personnages foulent depuis le plafond. En effet, la pièce est retournée, eux qui doivent dès lors atteindre difficilement une porte de sortie, car située en hauteur (à hauteur du sol de la pièce), tandis que des morceaux du plafond s’écroulent seconde après seconde, pour laisser place à du vide... Dès lors, le long métrage d’Adam Robitel fait parfois preuve d’une belle imagination.



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