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Peter Berg
Deepwater Horizon
Sortie le 12 octobre 2016
Article mis en ligne le 4 octobre 2016

par Charles De Clercq

Synopsis :
1. Le 20 avril 2010 eut lieu, dans le golfe du Mexique, l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon. A côté de ses conséquences environnementales et économiques désastreuses, cette catastrophe fut aussi une tragédie humaine. Le bilan des victimes aurait pu être bien plus lourd sans le courage des hommes et des femmes qui ont risqué leur vie pour sauver celle de leurs collègues. Ce film leur rend hommage (Cinebel).
3. D’après l’incroyable histoire vraie de la plus grande catastrophe pétrolière de l’histoire.
La plateforme Deepwater Horizon tourne non-stop pour tirer profit des 800 millions de litres de pétrole présents dans les profondeurs du golfe du Mexique. Mike Williams, électricien sur la plateforme et père de famille, connaît les risques de son métier, mais fait confiance au professionnalisme de son patron Jimmy Harrell. En revanche, tous se méfient de la société locataire de la plateforme dirigée par Donald Vidrine, qui ne pense qu’à son bénéfice. Lorsque cette société décide contre l’avis des techniciens de la déplacer trop rapidement, il sont loin de se douter que les 5 millions de barils sous leurs pieds sont prêts à exploser... Le seul courage de Mike et ses collègues suffira-t-il à limiter les dégâts et sauver ce qui peut encore l’être ? (Allociné).

Acteurs : Mark Wahlberg, John Malkovich, Kurt Russell, Dylan O’Brien, Kate Hudson.

Beaucoup se souviennent de l’explosion de cette plateforme pétrolière en 2010, probablement pas de la même façon que le « 11 septembre », mais parce que, au-delà des morts humaines, toujours trop nombreuses, le public a suivi les conséquences écologiques. L’on pourra lire avec profit les articles consacrés par Wikipedia à la plateforme Deepwater Horizon et à l’explosion du 20 avril 2010 et ses conséquences.

Malgré la question qui conclut le synopsis d’Allociné (Le seul courage de Mike et ses collègues suffira-t-il à limiter les dégâts et sauver ce qui peut encore l’être ?), la majorité du public connait la réponse à la question. C’est un peu comme pour Titanic : on peut se refaire le film vingt fois, la fin est connue et ne change pas. Dès lors, le réalisateur peut soit mettre en avant l’aspect purement visuel et insister sur le côté catastrophique (en optant, au besoin, pour la 3D), soit choisir de se concentrer sur les « héros ordinaires », les hommes de terrain et les éventuels conflits qui les a opposés.

Peter Berg se situe entre les deux. Il place son récit entre un prologue sans images où l’on entend des voix dans un tribunal et un épilogue, dans le même tribunal où l’on découvre des images d’archives (et l’on fait alors le lien, la boucle avec le film qui apparaît ainsi sous forme de témoignage). La première moitié du film présente les différents personnages et aussi les différents éléments qui ont conduit à la catastrophe, succession de petites erreurs ou de manquements plus importants qui, comme à Tchernobyl, ont entrainé une réaction en cascade. Les pétroliers sont (un peu) écornés. La deuxième moitié du film est plus spectaculaire et est dédiée à l’explosion et ses conséquences.

Berg signe ici un film catastrophe, très classique dans sa forme, sachant mettre en valeur ses héros et le drapeau américain sans (trop d’)ostentation. Toutefois, l’on peut écrire « typiquement américain ». Si l’image manque parfois de lisibilité dans la deuxième partie, il en a été de même pour les vrais protagonistes de l’histoire dont les noms de ceux qui sont décédés sont affichés avec leur photo au générique final.

Le courage mit en avant et on ne cache pas la couardise de certains. Occasion possible de réfléchir, justement, à ces deux attitudes et comportements humains dans le cadre de situations critiques. Pour certains la peur et l’instinct de survie priment sur tout le reste, au prix de ne pas tenir compte des autres, plus faibles même, et de tout mettre en péril à cause d’un « chacun pour soi ». A l’opposé, c’est la découverte que dans ces situations des leaders peuvent naître et se mettre au service de tous, au péril de leur propre existence.



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